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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 21:42

 

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Le groupe A, a ouvert le bal de l’Euro 2012. Parmi les invités, des polonais, des russes, des grecs et des tchèques. Ce ne sont peut-être pas de grands danseurs mais ils nous ont offert un spectacle d’une qualité remarquable. Entre exploits et déceptions, ce groupe nous a montré qu’il ne suffisait pas d’épater la galerie, mais qu’il fallait simplement faire preuve d’envie et de motivation pour survire. Comme quoi, avec 11 joueurs motivés à jouer pour leur pays, on peut faire des miracles…

 

Grèce, un pays prêt à tout pour rester dans l’Euro

 

Que dire de cette équipe grecque. Condamnée par l’Europe après sa défaite face à la République Tchèque (2-1), elle finit par passer dans un trou de souri pour rester un tour de plus dans cet Euro 2012 après une courte victoire 1-0 contre la Russie. On a bien cru qu’ils nous referaient le coup de 2004… Ils n’ont pas un jeu flamboyant, sont souvent dominés pendant 90 minutes mais réussissent toujours à marquer ce petit but qui fait toute la différence. Lors du match d’ouverture face à la Pologne, les grecs ont longtemps soufferts avant d’égaliser par l’intermédiaire de l’opportuniste Salpigidis, entré en jeu cinq minutes plus tôt. Contre la Russie, la Grèce a du souffler à de nombreuses reprises avant que Karagounis sauve les siens miraculeusement en marquant juste avant la mi-temps. Peu importe la manière, grâce à ces deux petits buts, la Grèce est en quart de finale face à l’Allemagne.

 

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République Tchèque, une génération qui promet

 

Leur parcours est similaire à celui des grecs. Enterrés vivant après leur cinglante défaite 4-1 face à l’armada russe, les tchèques ont dû puiser dans leurs ressources pour sortir de leur tombe. Des hommes ont dicté la révolte contre grecs et polonais. Parmi ces hommes, une pépite, qui vient tout juste de signer à Wolsburg, Vaclav Pilar. A 23 ans, le jeune attaquant tchèque fait partie des révélations de cet Euro. A Wolsburg, il va rejoindre son coéquipier de sélection, Jiracek, auteur du but qualificatif face à la Pologne et lui aussi flamboyant dans cet Euro. Ces deux hommes ont porté la sélection aussi haute que Palacky avait porté le sentiment national tchèque au 19e siècle. Sans aucune une pointe d’exagération messieurs dames. C’est la tête haute et le sentiment du devoir accompli que la République Tchèque s’en va défier Cristiano Ronaldo et son équipe pour les quarts de finale.

 

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Pologne, entre espoirs et désillusions

 

Le pays attendait ça depuis longtemps. Une compétition d’une telle envergure qui débarque en Pologne (et en Ukraine), ce n’est pas tous les jours que ça arrive. Malgré son faible classement Fifa (la Pologne est la plus petite équipe de cet Euro si l’on s’en tient à ce classement), les espoirs portés sur la Polska étaient grands. Bon dernière du groupe A avec un bilan de deux matches nuls et une défaite, les rouges et blancs n’auront tout de même pas démérités dans cet Euro. Loin de là. Proposant un jeu assez offensif avec beaucoup de dédoublements et de combinaisons, la Pologne a su conquérir pas mal de sympathisants à travers l’Europe. Seulement, le grand problème de cette équipe a été de ne pas tenir la cadence durant 90 minutes. Tranchante dans ses phases de domination, notamment grâce à l’entente des joueurs de Dortmund, Blaszczykowski, Piszczek et Lewandowski, les polonais ont montré beaucoup de faiblesses lorsqu’ils subissaient le jeu. Une contrainte qui leur a coûté très chère…

 

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Russie, une grande équipe qui sort par la petite porte

 

Demi-finaliste du dernier Euro 2008, la Russie était la grande favorite de ce groupe A. Après leur victoire 4-1 face aux tchèques, les russes se sont sans doute vus trop beaux. Un match nul évitable face à la Pologne et une défaite face à la Grèce pour conclure les débats, la Russie aurait fait preuve d’une nonchalance évidente. Portée par son excellent trio de tête Arshavin, Kerzhakov, Dzagoev, elle nous aura offert du spectacle et du beau jeu, certes, mais cela n’aura pas suffi pour réaliser une chose essentielle, se qualifier. Il y avait pourtant tout de réuni dans cette équipe russe pour faire un grand tournoi. Le match face à la Grèce, ne marque non pas leurs limites, car cette équipe est capable de tout, mais plutôt leur volonté à ne faire que le stricte minimum. A force de se voir trop beau et de s’imaginer déjà en quart de finale, la Russie a chuté. De haut. Une remise en question sera primordiale si cette équipe veut réaliser quelque chose de grand pour la Coupe du Monde 2014, compétition dans laquelle, elle peine à exister.

 

Nicolas Laplume

 

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 23:53
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Deuxième journée du groupe A dans cet Euro 2012. Après le match Grèce – République Tchèque (1-2), c’était au tour la Pologne et de la Russie de s’affronter. Deux rivaux historiques pour un match qui promet… En effet, ce match a fait bien plus que tenir ses promesses. Il nous a offert un spectacle inoubliable qui se soldera finalement sur un match nul 1-1.

 

Une entame polonaise stérile

 

Le sélectionneur de la Russie, Dick Advocaat, reconduit la même composition de départ que celle qui a débuté face à la République Tchèque vendredi dernier. On ne change pas une équipe qui gagne. Et comme face aux Tchèques, la Russie peine à entrer dans son match. La Pologne lance les assauts sur le but de Malafeev. Pendant 20 minutes, les russes se contentent de défendre et de jouer en contre. On les voit même céder à la 18e minute lorsque Polanski ouvre la marque après un somptueux mouvement collectif orchestré par le bordelais Obraniak. Malheureusement pour le pays hôte, ce but est logiquement refusé pour une position de hors-jeu. La Russie souffre et ne parvient pas à jouer au sol. A force de dominer sans marquer, la Pologne se fait surprendre. Coup franc pour les russes (37e), tiré par Arshavin , qui se charge de déposer le cuir sur la tête de Dzagoev. Les filets tremblent, le gardien polonais Tyton s’incline et laisse exulter le peuple russe. Cruel pour la Pologne qui ne tarde pas à réagir. Deux minutes plus tard,  Blaszczykowski oblige Malafeev à se détendre pour dévier le ballon hors de ses buts. Le score ne bougera pas. A la pause, la Sbornaïa est provisoirement qualifiée pour les quarts de finale et la Pologne est en bien mauvaise posture.

             
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Blaszczykowski entretien l’espoir

 

Au retour des vestiaires, la Pologne se réveille. Emmenée par un Obraniak des grands soirs, les offensives polonaises se multiplient et Malafeev est obligé de faire des miracles pour préserver le petit but d’avance. Une sortie pleine d’autorité sur Lewandowski dès la 46e et un arrêt magnifique des deux poings à la 50e sur une nouvelle tentative de l’attaquant de Dortmund. La Pologne est maudite. Réalisant de parfaites entames de match depuis le début de l’Euro, elle ne parvient pas à marquer pendant ses temps forts. Finalement, c’est un autre joueur de Dortmund qui vient briser la malédiction. Et de quelle manière… Une frappe enroulée du gauche qui termine dans la lucarne opposée des cages de Malafeev, totalement impuissant sur ce coup. Un partout, la Pologne se relance et entretien l’espoir dans cet Euro 2012. 

                 
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La Russie peut avoir des regrets

 

La suite ne sera qu’un récital d’occasions pour l’équipe de Dick Advocaat. Une-deux dans la surface entre Kerzhakov et Dzagoev, ce dernier voit sa frappe trop écrasée terminer dans les bras de Tyton, dix minutes après le pétard polonais. Le match devient complètement fou et le ballon navigue d’une surface à l’autre à une vitesse incroyable. Le KO est proche des deux côtés mais ce sont surtout les russes qui auront les occasions les plus franches. Rien n’y fait, malgré l’intensité du match, le score ne bouge toujours pas et les tentatives polonaises d’Obraniak et Boenisch seront toutes captées par un Malafeev en état de grâce. Dernière incursion de Zhirkov dans la surface dans le temps additionnel mais son centre ne trouve personne et pourtant, c’était un ballon en or qu’il avait au bout du pied. Trop de maladresses devant le but aura coûté à la Russie le match nul. Rien n’est encore joué dans ce groupe qui voit néanmoins les coéquipiers d’Arshavin prendre une option sérieuse sur la qualification en quart de finale. La Pologne quant à elle devra absolument gagner face à la République Tchèque, en espérant que la Grèce ne réalise pas l’exploit face à la Russie dans le même temps.

 

Nicolas Laplume 

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 22:40

 

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Longtemps décrit comme un club pilier de l’hexagone avec ses sept titres de champion de France, ses cinq Coupes de France et sa Coupe de la Ligue, l’AS Monaco est en chute libre depuis 2005 et le départ de Didier Deschamps. Après avoir frôlé les étoiles sur le toit de l’Europe en 2004 (finale de la Ligue des Champions perdue 3-0 face au Porto de Mourinho), le club de la principauté peine à retrouver son standing et touche le fond en 2010 lorsque il est relégué en L2. Grâce à l’arrivée de nouveaux actionnaires en 2011, les rouges et blancs retrouvent un peu de leurs couleurs, mais le chemin à parcourir est encore long.

 


Redresser le club

 

Soleil, plages, méditerranée, impôts levés, tout est fait à Monaco pour favoriser le développement de cette ville et de son club, l’ASM. Attirer un joueur sur le Rocher n’a jamais été difficile pour les dirigeants. Les conditions naturelles et fiscales sont parfaites pour un joueur de foot. Monaco dispose de certains avantages que n’ont pas d’autres équipes françaises. Ce plus, permet à l’AS Monaco d’être différent de ses adversaires, notamment dans sa gestion. Ces dernières années, justement, la gestion de ce club a souvent été décriée par les supporters.

 

Depuis toujours, l’Association Sportive de Monaco est dirigée par la Principauté. En 2011, le club connaît un tournant majeur dans son histoire. 19e de L2 à la trêve hivernale lors de la saison 2011–2012, la Principauté décide d’abandonner la gestion du club pour la première fois de son histoire. Elle laisse place à Dmitry Rybolovlev, un milliardaire russe, en décembre 2011. Emmené par l’italien Marco Simone comme nouvel entraîneur ajouté à un recrutement assez onéreux (9 joueurs arrivent au mercato hivernal dont le très convoité Nabil Dirar), le club parvient à sortir de la zone rouge pour terminer à la 8e place du classement final. Les nouveaux actionnaires ont réussi un premier pari, celui d’éviter au club de couler en National.

 

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Un nouvel objectif : retrouver l’élite

 

Les ambitions du russe Dmitry Rybolovlev sont grandes et le pousse à copier le modèle Qatari au PSG. Il n’y a pas de grandes équipes, sans un grand entraîneur. Remercié en fin de saison, Marco Simone fait ses valises et quitte alors l’ASM, lui qui ne devait certainement pas parler la même langue que ses dirigeants à l’image de Kombouaré avec ses supérieurs Qataris. Claudio Ranieri (encore un italien !), en grand entraîneur qu’il est, le remplace en mai 2012. Le club rouge et blanc commence sérieusement à reprendre du poil de la bête avec cette arrivée majeure. Nul doute que le mercato estival sera très actif sur le Rocher. Monaco fait désormais partie des favoris à la montée en L1, c’est d’ailleurs son objectif principal. Alors que l’ASM est toujours en L2, des clubs de L1 commencent déjà à craindre cette équipe. Le président des Girondins de Bordeaux, Jean-Louis Triaud l’a d’ailleurs signalé : «D’ici quelques-années, c’est un objectif que 17 clubs français vont devoir rayer de leurs projets, parce que entre Paris, et peut-être Monaco demain, si tout se fait comme prévu, il restera éventuellement une place de troisième à se disputer. Par conséquent, la C1, à l’avenir, ça va devenir problématique.».

 

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D’ici 3 à 4 ans, les monégasques espèrent retrouver la Ligue des Champions. Cet objectif est largement envisageable à l’heure qu’il est. Quand on s’aperçoit que Montpellier a remporté le premier titre de champion de France de son histoire, seulement 3 ans après sa montée en L1, on se dit que Monaco a toutes ses chances de côtoyer l’Europe d’ici peu. Tout va très vite dans le football et nous ne sommes pas les premiers à vous le démontrer. Au sommet du Rocher, on voit l’avenir se profiler à Monaco…

 

Nicolas Laplume

 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 20:18
anthonymodeste 20120211-copie-1 Depuis qu'il a signé à Bordeaux lors de l'été 2010, Anthony Modeste enchaîne les contre-performances. Mis à l'écart par le coach bordelais, Francis Gillot, il est finalement prêté au club anglais de Blackburn à l'hiver dernier. Un bide total. 

 

Remplaçant à Bordeaux, Modeste fait ses valises en janvier 2012, enfile sa grosse doudoune pour braver le froid hivernal, prend avec lui ses crampons et son talent de footeux (ou pas), direction le pays des rosbeefs. L'herbe sera surement plus verte et les pâturages bien plus accueillants à.... Blackburn. 


 Ce prêt de 6 mois est l'occasion pour l'ancien Niçois de retrouver de la confiance et surtout de retrouver du temps de jeu. Dans un club qui joue la relégation et qui bataille pour se maintenir en Premier League, il se dit (et nous aussi d'ailleurs) que ce ne sera pas si difficile que ça de gagner une place de titulaire ! L'expérience promet d'être enrichissante à première vue.

 Premier match de Modeste avec les Rovers : les supporters anglais découvrent un joueur avec de l'envie mais extrêmement maladroit devant le but. Ça, les assidus de la L1 et les supporters bordelais s'en étaient rendus compte depuis bien des lustres... On se demande d'ailleurs encore, pourquoi Modeste n'a t-il pas choisi un sport comme le rugby ? Avec le nombre de tirs à 3 points qu'il effectue pendant un match, Serge Blanco n'a qu'à se tenir à carreau et n'a plus qu'à retourner sa veste ! (Quoi que ce ne sera pas si évident que ça, avec le temps, on dirait que ses vêtements rétrécissent sur lui.)
 
Quoi qu'il en soit, Anthony commence à patiner au bout de deux matches et ne convainc pas Steve Kean, son entraîneur à Blackburn. Et à force de patiner, forcément, Modeste cale et commence à faire son stock de "Cedar" pour cirer le banc bien comme il faut jusqu'à la fin de la saison. Bilan : Seulement 3 matches titulaires, des fins de matches par ci, par là, 0 but et un carton rouge. En récompense suprême, Anthony Modeste vient d'être nommé par le site anglais football365.com comme l'un des pires joueurs de la saison en Angleterre. En ne jouant que 3 matches titulaires, c'est pas fort ça ? 

 Au final, Blackburn descend en deuxième division anglaise et Modeste rentre la queue entre les jambes au bercail. Récemment, il a déclaré : "J'ai l'impression d'être le bouc-émissaire, mais je ne suis pas un boulet". Non, Modeste n'est pas un boulet. C'est simplement un joueur qui a du mal à cadrer et à être décisif devant le but. Pour un attaquant, c'est un peu con quand même.
Alors si toi aussi tu penses que Modeste mérite le ballon d'or et que Messi et Ronaldo n'arrivent même pas à ses chevilles, fait tourner cet éloge !
(La rubrique décalée est une rubrique à prendre au 2nd degré et ne reflète en rien la pensée de l'auteur sur le sujet)
Nicolas Laplume

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 12:35

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En début de saison, le nouvel entraîneur des Girondins de Bordeaux, Francis Gillot, avait prévenu : « Il faudra du temps et de la patience pour reconstruire cette équipe et retrouver le haut du classement. » Cette reconstruction s’est finalement avérée  plus rapide que prévu, avec à la clé, une cinquième place synonyme de qualification en Europa Ligue. Pour sa première saison à Bordeaux, Gillot ne devait certainement pas s’attendre à cela, lui qui avait réussi à emmener Lens et Sochaux en Europa Ligue, mais après quelques saisons passées sur le banc de ces deux clubs.  

 

 

Une équipe en pleine reconstruction

 

Pourtant, cette qualification était loin d’être acquise au soir de la 10ème journée de Ligue 1. Défait 3-0 à Nice, les hommes de Francis Gillot occupaient alors la 18eme place du classement et entraient pour la première fois de la saison dans la zone de relégation. Quatre journées plus tard, c’est de nouveau la rechute pour les Girondins. Après une défaite cinglante 2-0 sur le terrain des promus dijonnais, Bordeaux retombe dans la zone rouge. Les errements défensifs des Girondins et le manque d’occasions cruelles devant le but  font de la peine à Francis Gillot qui se dit alors que la saison risque d’être très longue.  Malgré tout, Bordeaux parvient à grappiller quelques places au fil des journées. Des résultats en dent de scie suffiront au club Marine et Blanc pour terminer à la 10eme place à la trêve hivernale. Toujours traumatisés par la chute sous l’ère Laurent Blanc et par la saison médiocre sous Jean Tigana, les bordelais ne parviennent toujours pas à retrouver leur fond de jeu. Sans vraiment briller, Bordeaux aura offert à ses supporters une première partie de saison très moyenne, malgré les performances effectives des recrues Maurice-Belay et N’Guemo.

 

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Un mercato hivernale qui change la donne

 

Conscient de la pauvreté footballistique qu’a  apporté le club au scapulaire au cours de l’année 2011, les dirigeants bordelais décident de s’activer une bonne fois pour toute sur le marché des transferts, malgré le manque d’argent évident. Un recrutement intelligent et astucieux s’impose alors. Deux joueurs vont changer le cours de saison pour les Girondins de Bordeaux.  Vous avez donc compris de qui il était question. Il s’agit bien évidemment du défenseur latéral droit en provenance du club brésilien de Fluminense, Mariano, et du milieu polonais Obraniak, en provenance de Lille. Clairement, à eux deux, on peut dire qu’ils ont insufflé une nouvelle dynamique à l’équipe bordelaise.  Jeu en passe, en construction et en vitesse par les couloirs, Bordeaux est transformé et n’est plus que l’ombre de l’équipe qu’elle était en première partie de saison.

 

Cette réussite, les Marines et Blancs la doivent aussi au regain de confiance de leur attaquant Yoann Gouffran, qui réalise là, la meilleure saison de sa carrière avec 14 buts inscrits. Repositionné dans l’axe par F.Gillot, il retrouve ainsi un poste qu’il avait tant perfectionné quand il jouait à Caen.
Avec un système unique en L1 concocté par ce magicien de Gillot, en 3-5-2, les Girondins remontent doucement la pente dans l’indifférence totale. Ce nouveau système a permis à l’équipe girondine de retrouver une base défensive solide et de faire monter les latéraux (Trémoulinas et Mariano) pour créer le danger par les côtés. Et ça marche. En point d’orgue de ce renouveau bordelais, une victoire 5-4 au bout du suspens chez le champion sortant lillois au soir de la 23e journée. Ce match marque un tournant essentiel dans la saison bordelaise et redonne de la confiance aux joueurs qui durera jusqu’à la fin de la saison.

 

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Un sprint final digne d’un champion !

 

La dernière ligne droite a souvent été décisive dans l’histoire du club Girondins. C’est cette dernière ligne droite qui permet à Bordeaux d’être champion en 2009, grâce à un total de 13 victoires consécutives. C’est aussi cette dernière ligne droite qui a privé le club de son standing européen et de son statut de meilleure équipe française en 2010. Cette année, le sprint final est donc plus sur la lignée de 2009, bien que les Girondins ne réalisent que la moitié de ce qu’ils ont réussi à faire l’année du titre. Avec un bilan de 6 victoires consécutives sur les 6 derniers matches, le FCGB totalise là, sa plus belle série de la saison. Au soir de la 32e journée de L1, Bordeaux, alors 8e, comptabilise un retard de 10 pts sur le 5e (Toulouse). Six journées plus tard, Bordeaux a su effacer toute la concurrence (Toulouse, Rennes et Saint-Etienne) en leur grillant tous la priorité et en s’offrant une qualification inespérée en Europa Ligue. Ce refus de priorité est légitime et justifié quand on s’aperçoit que face à ses concurrents directs, les Girondins ont pris 9 pts sur 9 possibles en deuxième partie de saison : victoire 2-0 contre Toulouse, victoire 2-0 contre Rennes et victoire 3-2 contre Saint-Etienne. Par ailleurs, si l’on devait faire le classement de L1 sur l’unique deuxième partie de saison, les Girondins seraient 4e derrière Montpellier, Paris et Lille. Pas si mal que ça pour un club qui n’a dépensé pratiquement aucun sous sur le marché des transferts et qui est en pleine reconstruction !

 

Nicolas Laplume

 

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 20:16

 

                  Mugi32 13 IKURRINA

 

Est-il possible qu’il y ai un seul derby de football dans ce monde, qui se déroule sans violences, ni insultes, ni tensions apparentes ? Eh bien oui. C’est le cas ce derby pas comme les autres, où la festivité et la joie sont les maîtres mots lorsque ces deux club du pays basque se rencontrent.

 

Des racines anglaises, aux implantations basques

 

Dès le départ, l’Athletic Club de Bilbao et la Real Sociedad ont présentés des similitudes. L’Athletic a vu le jour en 1898, grâce à des travailleurs anglais, provenant du nord-est de l’Angleterre, plus précisément de Sunderland, d’où la similitude entre les maillots de l’Athletic Bilbao et des Black Cats. C’est aussi pour cette raison que le club ne s’appelle pas « Atlético » en espagnol mais bien « Athletic Club » en anglais.
La Real Sociedad a elle aussi été fondée par des travailleurs anglais, à la même époque. Basé dans la ville de San Sebastian, le club né en 1905 sous le nom de San Sebastián Football Club. Il prendra ensuite le nom définitif de Real Sociedad en 1910. Conscient de la forte identité culturelle qui règne dans la région, l’Athletic Bilbao prend dès sa création, l’initiative de recruter uniquement des joueurs basques. Les supporters accordent à cette règle une importance capitale. Un sondage paru dans le journal « El Mundo » dans les années 90, montre que 76% des supporters basques préféreraient voir l’Athletic descendre en D2, plutôt que de voir un joueur étranger non basque, porter le maillot rouge et blanc. Du côté de la Real Sociedad, la politique de recrutement est beaucoup moins stricte, même si le club a su appliquer la même politique de 1960 à 1980. Faute de résultats convaincants, la Real Sociedad s’autorise de recruter des joueurs étrangers, mais reste tout de même dans l’optique de recruter des joueurs basques essentiellement.

 

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Fiesta, amitié, bérets rouges et tapas !

 

Telle est l’ambiance que génère le derby basque. A quelques heures du coup d’envoi de l’Euskal Derbia, tout le pays basque se rue dans les bars pour vivre bien plus qu’une simple soirée de football. Les basques sont réputés pour faire la fête ; les jours de derby entre l’Athletic et la Real Sociedad ne prouve en aucun cas le contraire ! Qu’il y ai un perdant ou un gagnant, ce n’est pas ça le plus important. Le plus important est de se retrouver entre supporters des deux clubs, autour d’une bonne bière ou d’un repas entre amis pour faire la fête tout simplement. Cette convivialité unique en Europe nous montre à quel point le football peut être un sport magnifique. Partout dans le stade, les maillots Txuri-urdin (bleu et blanc) de la Real Sociedad et les maillots rouge et blanc de l’Athletic Bilbao se confondent. Quand l’arbitre siffle la fin du match, rares sont les sifflets qui descendent dans les travées du stade Anoeta ou de San Mames. Défaite ou victoire, ce sont les applaudissements de toute une région qui raccompagnent les joueurs au vestiaire.
 

La seule véritable rivalité qui règne entre ces deux clubs, est en réalité une rivalité entre les dirigeants. Le président de la Real Sociedad, Jokin Aperribay, reproche à l’Athletic de « piller » le centre de formation et les jeunes joueurs de son club. Le champ de recrutement restreint à ne recruter que des joueurs basques oblige l’Athletic à faire le forcing sur les moindres perles de la région et souvent, ce sont eux qui gagnent la bataille en raison de leur situation économique (l’Athletic Bilbao est l’un des rares clubs espagnols ne présentant aucun déficit et aucune dette) et de leur prestige (l’Athletic est le troisième club le plus titré d’Espagne derrière le Barça et le Real Madrid).

 

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Le derby en chiffre

 

Comme un symbole, le premier derby basque a été joué lors de la première journée de l’histoire de la Liga. Disputé le 10 février 1929, il se solde par un match nul 1-1. Depuis, 130 derby basque ont été joués, 56 ont été gagnés par les Lions de l’Athletic Bilbao, 42 ont été gagnés par la Real Sociedad et 32 rencontres se sont terminées sur un match nul. Le plus large score dans ce derby a été établi en 1935, lors de la victoire de l’Athletic 7-0 sur la Real Sociedad. 224 buts ont été marqués par l’Athletic Club contre 175 marqués par la Real Sociedad.

 

Ces chiffres de confrontations, qui sont en général tant importants aux yeux de supporters, ne le sont pas tant que ça pour les «  aficionados »de la Real Sociedad ou de l’Athletic Club. Le plus gros rival de ses deux clubs reste le Real Madrid, club de la capitale espagnole et symbole de l’Espagne. Pour les basques, le vrai « clasico », c’est celui-là. Celui qui permet d’affirmer l’identité basque à travers le pays. Chaque victoire de l’Athletic ou de la Real Sociedad contre l’ogre madrilène est perçue comme une victoire du pays basque sur l’Espagne. Des supporters de la Real Sociedad viennent jusqu’à San Mames accueillir, en bon basque qu’il est, le Real Madrid. Alors forcément, mieux vaut que ces affrontements d’identités se déroulent sur un terrain de foot plutôt qu’en dehors.

 

Nicolas Laplume 

 

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 20:48

 

                    Boca-Juniors-y-River-Plate

 

Ce derby, c’est un peu comme un Barça – Real, pimenté à la sauce chimichurri. Car si les argentins mangent épicés, c’est que leur Clasico est aussi explosif que leur gastronomie. Ce n’est d’ailleurs malheureusement pas pour cela qu’il s’appelle le « Superclasico » mais c’est simplement pour signifier que ce sont les deux équipes les plus populaires d’Argentine qui s’affrontent et aussi pour pouvoir se démarquer du Clasico espagnol. Ce « Superclassique » (à la française, ça le fait déjà un peu moins) fait partie des derbys les plus connues au monde. C’est un évènement incontournable du football, suivi par des millions de gens depuis des décennies. Lors des soirs de derbys, la capitale argentine Buenos Aires se divise en deux et laisse déserte les rues. La ville s’arrête de vivre 90 minutes, le temps de regarder ce matche magique entre River Plate et Boca Juniors qui déchaîne les passions.

 

River, la dominatrice

Avec 33 titres de champions, c’est le club qui a été le plus de fois champion en Argentine. Fondé en 1901 dans le quartier de La Boca à Buenos Aires, le Club Atlético River Plate né d’une fusion entre l’équipe de Santa Rosa et La Rosales. River ne tarde pas à se faire un nom en argentine. 7 ans plus tard, le club monte en première division et conquit son premier titre de champion d’Argentine (professionnel) en 1932.

 

Boca, l’italienne  

Contrairement à son rival éternel, Boca ne naît pas de la fusion de deux équipes. Ce sont des immigrés de la ville de Gênes qui vont s’installer dans le quartier de La Boca qui vont créer leur propre club en 1905. Basé sur un fonctionnement à « l’italienne » au départ, le club s’imprègne très vite de la culture argentine. Ce sont des débuts difficiles pour les dirigeants génois, Boca ne dispose de pas beaucoup d’argent mais le club parvient finalement à monter en première division en 1913 pour décrocher son premier titre professionnel en 1931.

 

                   boca-juniors-river-plate 1

 

Une rivalité grandissante

Quand River Plate quitte le quartier de La Boca pour emménager dans le quartier de Nuñez, la rivalité s’accentue avec Boca Juniors. Le quartier de Nunez est un quartier assez huppé et très vite, ce sont les « riches » qui s’approprient le club rouge et blanc. Disposant déjà de moyens économiques supérieur à Boca, le Club Atlético River Plate prend alors le surnom de Millonarios (les millionnaires). Boca Juniors reste dans son quartier et devient le club emblématique des classes populaires. De là, née une rivalité synonyme de lutte des classes entre les habitants de Buenos Aires.  Mais cette rivalité va vraiment prendre forme lorsque le championnat argentin passe professionnel (1931). L’enjeu étant plus grand, le match entre River et Boca en 1931 fût le véritable déclencheur d’une guerre entre Millonarios et Bosquenses. 3 joueurs expulsés, bagarre générale sur le terrain et entre supporters, ce match aura tourné sous des airs de Mai 68… Les points du match seront d’ailleurs attribués au présumés « classes populaires » de Boca Juniors. Et justement, en 1968, pendant que les bons petits français se frottaient aux forces de l’ordre dans la rue, nos supporters argentins de River et Boca s’affrontèrent  violemment à la sortie du stade, au niveau de cette fameuse « Puerta 12 ». Le bilan est lourd : 71 morts et 150 blessés. Un drame pour le football et une haine naissante entre Boca Juniors et River Plate qui se pérennisera pour l’éternité.

 

Des chiffres et des traitres

On ne dénombre pas moins de 326 « Superclasico » déjà joués et dans cette confrontation directe entre les pires ennemies du monde, avantage au Xeneizes de Boca Juniors avec 120 victoires au compteur, contre 104 pour La banda roja de River Plate. 441 buts ont été marqués par Boca dans ce derby tandis que River en a marqués 403. Le meilleur buteur de l’histoire des « Superclasico » est un joueur de River : Angel Labruna, qui comptabilise 16 buts en matches officiels. De l’autre côté, le meilleur buteur des jaunes et bleus se nomme Paulo Valentim avec 10 buts inscrits. Le but le plus rapide a été inscrit par l’actuel joueur de Catane, Pablo Ledesma, après 50 secondes de jeu avec les Bosquenses.

 

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Une poignée de joueur (qui a surement voyagées dans le futur pour voir ce qu’était devenu le football moderne) a osée changer de tunique et  passer d’un camp à l’autre. C’est le cas de l’argentin Gabriel Batistuta passé de River à Boca en 1990 et qui recevra par la suite des menaces de morts par des supporters Millonarios déçues de son attitude. On peut aussi citer des joueurs comme Tarantini et Ruggeri, tous deux formés à Boca mais portants la tunique rouge et blanche quelques années plus tard ou des joueurs comme Caniggia faisant le chemin inverse. Mais parmi les grands noms du football, il y a un exemple à suivre, celui de Diego Maradona. Fidèle à Boca Juniors il jura de ne jamais jouer pour River Plate, par simple respect des supporters. « El Pibe de Oro » aura le dernier mot sur ce derby hors du commun, il déclare cette phrase culte en 1997 : « J'ai joué un Barcelone - Real Madrid, qui est un match très important car il implique deux villes énormes, mais Boca - River, c'est autre chose. C'est comme coucher avec Julia Roberts ! ».  Espérons simplement pour elle, qu’elle ne soit pas pour River Plate et qu’elle n’habite pas au numéro 12…

 

Nicolas Laplume

 

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 18:09

 

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A l’image d’un River – Boca, ce derby fait partie des plus impressionnants d’Amérique du sud. Lors de cette rencontre, la capitale brésilienne, Rio de Janeiro, se divise en deux. D’un côté les Tricolor de Fluminense et de l’autre les Rubro-Negros de Flamengo. Au Brésil, le football est une religion. On pense surtout à la sélection brésilienne et à son passé glorieux sur la scène internationale quand on nous parle de ce pays, mais beaucoup ignorent la passion énorme que génèrent les clubs régionaux. C’est dans ce sens que les derbys brésiliens sont si spectaculaires et magiques.


Le plus gros derby du Brésil

 

La rivalité de ces deux clubs est vécue comme un évènement au Brésil. C’est par ailleurs le derby qui a rassemblé le plus de supporters au monde dans un même stade. Ce stade, c’est le Maracana, plus grand stade du monde à l’époque (capacité de 200 000 spectateurs). Lors du  « Fla-Flu » de 1963, car c’est ainsi que ce surnomme ce derby, on dénombre 194 603 spectateurs ayant assistés au match. Un record mondial, jamais égalé jusqu’à présent pour un derby.

 

Fluminense est le plus ancien des deux clubs. Comme dans tous bons derbys, il faut un club issu de la classe populaire et un autre issu des classes plus aisées. A Rio, « Fla » est le club de la classe populaire et « Flu » celui de la classe moyenne. Ce choc des classes amène à un affrontement parfois violent entre les deux clubs, que ce soit sur le terrain ou en dehors. L’exemple le plus récent est le dernier derby « Fla-Flu » en championnat du Brésil (9 octobre 2011), lors de la victoire 3-2 de Flamengo à l’arrachée. De violentes altercations sont intervenues à la fin du match, notamment envers l’arbitre. Abel Braga, le coach de Fluzao ayant été suspendu après cette rencontre pour des propos injurieux contre le corps arbitral et Rafael Moura, l’attaquant de Fluminense, suspendu lui aussi, pour un crachat sur un joueur de Flamengo.

 

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Des « Fla-Flu » qui restent à jamais dans les mémoires

 

Ce derby, attendu de tous, des mois avant la rencontre, laisse toujours un souvenir intact dans la mémoire des joueurs et des supporters. Aujourd’hui, quand on pense à Flamengo, on pense forcément à Zico. Ce joueur hors norme qui a marqué le football par ces 565 buts inscrits avec le club Rubro-Negro. Lui-même se souvient de grands derbys entre les deux clubs les plus populaires de Rio : « J’ai eu l’opportunité de jouer de grands Fla-Flu. Une fois, nous avons gagné 4-1. Je débutais en équipe nationale et j’ai marqué les quatre buts. Ce fût un grand moment et je m’en rappellerais toute ma vie. ».

 

Historiquement, le club  de Flamengo a remporté plus de derby que son rival tricolore. Mais comme l’explique un journaliste brésilien : « Flamengo n’a jamais battu Fluminense dans les matches importants. Certes, ils ont remporté plus de derby, mais dès que c’est déterminant pour le titre, Fluminense prend le dessus ». Le buteur le plus prolifique de ce derby est bien évidemment Zico, avec 19 réalisations. Du côté de Fluzao, on retiendra surtout le nom de Benedito de Assis Silva. Pour Andrade, ancien joueur de Flamengo de 1979 à 1987 : «La seule équipe qui pouvait nous battre, c’était le Fluminense d’Assis. Il a marqué contre nous et a permis à son équipe de devenir championne par deux fois. ». C’est le cas lors du « Fla-Flu » de 1983, en finale du championnat de Rio au Maracana. Assis entre dans la légende en inscrivant un but victorieux pour les siens à la dernière minute du match. Ce jour-là restera gravé dans les mémoires des supporters de Fluminense. « J’ai été la bête noire de Flamengo grâce à mes buts décisifs en 83 et 84. » se souvient Assis. Car l’année suivante en effet, il est de nouveau le sauveur tricolore, devant 150 000 spectateurs, en inscrivant un but de la tête à 15 minutes de la fin. Victoire 1-0 de Fluminense qui remporte alors son 25ème titre de champion de Rio.

                 

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Les années 80, dominés par le « Flu », restent des souvenirs inoubliables pour les supporters. La preuve en est qu’aujourd’hui, l’hymne de Fluminense retrace le passé glorieux du club dans ces années-là et les chants de supporters retentissants dans le stade rappelles les grands moments de la période : « N’oubliez jamais, c’est Assis qui vous a battu ».

 

Aujourd’hui, les deux clubs sont en bonne forme, le dernier titre de champion du Brésil pour Flamengo remonte à 2009 et pour Fluminense, ce titre remonte à 2010. Ces deux clubs sont aussi régulièrement qualifiés pour la Copa Libertadores, la compétition la plus prestigieuse en Amérique du Sud.

 

Nicolas Laplume

 

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 11:19

 

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Le continent asiatique n’est pas réputé pour être, comme le continent sud-américain, le centre de formation de l’Europe. Et pourtant, ce continent a fait de nombreux efforts dans ce domaine depuis quelques années maintenant. Aujourd’hui, ces efforts commencent à payer et de plus en plus de joueurs asiatiques arrivent en Europe.  « Avec du temps et de la patience, les feuilles de mûrier se transforment en robe de soie » dira le proverbe chinois. Ces nouveaux talents, tout de soies vêtues et issues principalement du Japon ou de la Corée du Sud, attirent les grands clubs européens. Notamment en Allemagne, où les clubs axent de plus en plus leur recrutement vers l’Asie, en quête de la perle rare. Pierre Littbarski, l’ex-entraîneur de Wolfsburg, est tombé sous le charme du Japon et a déjà emprunté maintes fois la route de la soie.  Tellement sous le charme qu’il va jusqu’à comparer les joueurs asiatiques aux joueurs du Barça : « Nous devons nous dépêcher de négocier avec l'Asie. A l'heure où l'on cherche des joueurs capables de jouer entre les lignes, les atouts des Asiatiques sont les mêmes que ceux de Messi, Xavi et Iniesta ».

 

Cinq joueurs des « Samouraïs bleus », la sélection japonaise, jouent en Allemagne. Parmi eux, Shinji Kagawa. Inconnu à son arrivée au Borussia Dortmund en mai 2010, c’est aujourd’hui un élément indispensable de l’équipe. Cette année, il fait partie des joueurs les plus influents de Bundesliga et si le BVB est 1er du championnat aujourd’hui, le japonais y est pour beaucoup. Déjà 12 buts en 25 matches. Ce milieu offensif sait marquer et être décisif : un doublé face à Hoffenheim lors de la 19e journée, un but victorieux contre Leverkusen deux journées plus tard, ou encore, un doublé à Cologne il y a deux semaines. Mais il s’avère aussi être un très bon passeur : 9 passes décisives et il y en aura certainement d’autres jusqu’à la fin de la saison. Doté d’une vision de jeu et d’une technique exceptionnelle, il est le métronome du club jaune et noir mais pas seulement. Ses performances internationales ne sont pas non plus passées inaperçues. C’est d’ailleurs de cette manière qu’il a pu attirer les convoitises allemandes.

 

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2008, comme le nombre de minutes qu’il a joués en championnat cette saison (recensé à la 28e journée), c’est déjà plus que la saison passée. 2008, c’est aussi l’année de sa première sélection avec le Japon, il n’avait alors que 19 ans. Le samouraï jaune et noir n’a malheureusement pas eu la chance de disputer la Coupe du Monde 2010, compétition dans laquelle les japonais ont surpris le monde du football grâce à leurs superbes performances (8e de finale). Il tente de se racheter 1 an plus tard, en Coupe d’Asie des nations. Malgré la victoire du Japon en finale face à l’Australie, il lui restera comme un goût amer de cette coupe, en raison d’une grave blessure survenue au stade des quarts de finale. A seulement 23 ans, le Nippon a encore tout le temps de prouver avec son équipe nationale.  Avec Nagatomo, Hasebe, Uchida, Okazaki ou encore Hosogai, il fait partie des joueurs représentants le mieux le potentiel des jeunes asiatiques.

 

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Cette nouvelle génération de sushi en a déjà séduit plus d’uns, alors forcément, la queue est longue à l’entrée du restaurant… Parmi les clients, Chelsea, Manchester United, Liverpool ou encore la Juventus se disputent la même cible. Shinji Kagawa est la bonne affaire du moment, d’autant plus que le japonais a refusé toutes propositions de contrats avec Dortmund. Kagawa place la barre de ses ambitions très haute et son souhait est clairement de quitter la Ruhr. C’est également ce que laisse entendre son directeur sportif, Michael Zorc, interviewer par le journal allemand Bild : « On prendra la décision en temps voulus. Nous aimerions le prolonger. La balle est sur le point de penalty. À Shinji de marquer. Nous savons qu’il flirte avec des clubs en Angleterre et en Espagne. Cette question sera réglée en temps et en heure ». La question est désormais de savoir quel club sera l’heureux élu. Son transfert est estimé à 15M€. Largement à la portée des clubs cités précédemment. Vue les performances actuelles du joueur, on comprend vite que le mercato estival sera très agité autour de lui. L’international Nippon a du talent à faire valoir, notamment en compétition européenne et rejoindre un club de calibre supérieur à Dortmund lui permettrait d’atteindre cet objectif. En attendant, ce joueur a d’ores et déjà ouvert en grand la porte vers le marché asiatique, où la route de la soie pourrait bel et bien devenir le nouvel eldorado des clubs européens après le continent sud-américain.

 

Nicolas Laplume

 

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 01:43

C’est la grande question que se pose le monde du football depuis quelques semaines maintenant. Cette idée a été lancée par l’ancien joueur polonais, Zbigniew Boniek, ami proche de Michel Platini. Le triple ballon d’or a d’ailleurs affirmé que « ce genre d'idée est effectivement pris en compte. ». Alors, est-il possible de fusionner ces deux grandes compétitions européennes ? Cela sera-t-il bénéfique au niveau financier pour les clubs européens ? Et sportivement, cette fusion n’est-elle pas une entorse dans l’accession à une coupe européenne pour les clubs moyens ? Laplumedufootball s’est penché sur le sujet.

 

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OUI

Ce n’est plus un secret pour tout le monde, l’Europa League n’attire pas les foules, et ce, depuis quelques années déjà. Réservée aux clubs les plus moyens, elle intéresse peu les téléspectateurs et n’est forcément pas à la hauteur de sa grande sœur, la Ligue des Champions. Pire encore, la majorité des équipes participantes à cette coupe, s’y intéressent encore moins que leurs supporters. L’exemple le plus récent est l’élimination des deux Manchester, seulement au stade des huitièmes de finale de la coupe, alors que ces deux équipes assurent le spectacle dans une lutte acharnée pour le titre de Premier League. Au niveau des audiences, la différence entre les deux coupes est frappante.

 

La finale de l’Europa League entre les deux clubs portugais, Porto et Braga, en 2011, diffusée sur M6, a rassemblée environ 1.708.000 de téléspectateurs français, soit 7% de parts de marché, tandis que la finale de la Ligue des Champions 2011 entre Barcelone et Manchester, diffusé sur TF1, a rassemblé plus de 6 646 000 de fans. Soit 30,7% des parts de marché. D’un point de vue financier, on s’aperçoit là aussi que l’Europa League ne fait clairement pas le poids, tel un Jean-Marc Mormeck face à Vladimir Klitschko en final du championnat du monde poids lourd. En effet, l’AJ Axerre, qui a terminé dernier de sa poule en Ligue des Champions en 2010, a gagné autant  que le FC Porto, vainqueur de l’Europa League en 2011. Autant vous dire de suite que l’Europa League n’apporte pas un grand bénéfice aux équipes qui y participent.

 

La naissance d’une grande compétition européenne rassemblant 80 équipes, permettrait aussi aux clubs moyens de garder leurs meilleurs joueurs, car avec six places qualificatives, il y a de fortes chances que l’on retrouve ces mêmes équipes en phase de poules. Alors certains dirons que les clubs français ne sont pas prêt de remporter cette coupe, déjà qu’ils peinent dans les Coupes d’Europe actuels… Oui, mais, la magie de la coupe reste la magie de la coupe. Quand on voit l’APOEL Nicosie qualifié en quart de finale de Ligue des Champions ou bien Porto et Monaco en finale 2004, on se dit que les surprises sont possibles dans n’importe quelles coupes. Alors, pourquoi cela ne serait-il pas possible dans une  Super Ligue des Champions ?

 

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NON

La Ligue des Champions est sacrée. Anciennement appelé la Coupe des clubs champions, elle existe depuis 1955. C’est la plus prestigieuse des coupes. Les plus grands clubs du monde s’y affrontent et elle nous offre des affiches de très haut niveau. Toucher à cette coupe serait un sacrilège aux yeux de beaucoup de personnes. En fusionnant l’Europa League et la Ligue des Champions, on peut se poser des questions sur l’organisation d’une telle coupe. 80 équipes dispersées en 20 groupes de quatre, un sacré bazar ! Les phases de poules promettent d’être… Excitante. Et les tirages au sort aussi long que l’accession à la finale. 20 groupes de quatre, cela ne fait même pas au moins un seul grand club européen par groupes. Combien de matches faudra-t-il disputer avant d’arriver en finale ?

 

Dans ce cas-là, les championnats perdraient toutes leurs importances. Les six premiers clubs du championnat seraient directement qualifiés pour les phases de poules. Qu’en sera-t-il de la bataille livrée par nos équipes, dans le championnat français par exemple ? Terminer 2e ou 6e reviendrait en fin de compte, pratiquement à la même chose. Beaucoup d’équipes se contenteraient aisément d’une 6e ou d’une 5e place, sans faire les efforts possibles pour viser le podium.  Déjà que notre L1 n’est pas réputée pour être passionnante, alors que deviendrais le championnat français avec la fusion de la C1 et de la C3 ?

 

La Coupe des clubs champions a été créée pour récompenser les meilleurs clubs du continent. Autrement dit, les meilleurs clubs de chaque championnat européen. Ceux qui se sont donné du mal pour se qualifier dans la plus prestigieuse des coupes. Pour jouer la Ligue des Champions, il faut le mériter et il est difficilement concevable qu’un club se contentant d’une 6e place puisse participer à une telle compétition.

 

Enfin, l’Europa League permet à des clubs qui n’ont pas l’effectif et la qualité pour disputer la Ligue des Champions, d’avoir une chance de gagner une autre compétition européenne. La Ligue des Champions aux clubs les plus prestigieux, l’Europa League aux clubs moins prestigieux. Cela permet à des équipes du même niveau de s’affronter. Mais pourquoi diantre voudrait-on bouleverser tout cela ? 

 

Nicolas Laplume

 

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