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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 20:06

C'est un classique du foot espagnol. Deux clubs liés historiquement dans leur fondation et qui se sont affrontés sur la pelouse de San Mames dans un match de championnat comptant pour la 21ème journée de Liga BBVA. L'Athletic Bilbao avait pour objectif de s'éloigner de la zone de relégation, tout en confirmant son bon match face au Bétis Séville. Du côté de l'Atlético, les joueurs se devaient de faire un résultat pour conforter leur deuxième place au classement.

 

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Le grand absent du soir se nomme Radamel Falcao. Victime d'une blessure musculaire à la cuisse gauche, l'attaquant colombien est indisponible 3 semaines. Diego Costa a la lourde tâche de le remplacer à la poine de l'attaque. Diego Simeone a du remanier quelque peut son effectif suite au match face au Bétis Séville en Coupe du Roi cette semaine. Cata Diaz remplace Miranda en défense centrale, Cristian Rodriguez et Emre sont titulaires au milieu de terrain.

Composition classique côté basque, à noter qu’Amorebieta n’est toujours pas revenu dans le groupe. Bielsa semble faire payer lourdement son récent « clash » avec le joueur.

 

 

Première mi-temps stérile mais très ouverte

 

Dès les premières secondes de jeu, l’Atlético Madrid exerce une grosse pression sur le but adverse. Les consignes étaient claires, marquer le plus vite possible pour contrôler le match ensuite. Cependant, les madrilènes tombent sur une défense solide et l’Athletic Bilbao prend peu à peu le contrôle du ballon. Plus de ballons balancés au hasard vers l’avant, les joueurs basques jouent en passes courtes, tout en alliant la technique, ce qui faisait leur force il y a un an et demi de cela. Ce jeu, que l’on avait presque retrouvé lors du match face au Bétis Séville une semaine auparavant, empêche l’équipe visiteuse de mettre le pied sur le ballon. Muniain est le premier à tenter sa chance, sa frappe lointaine à la 10e n’inquiète pas le gardien Thibaut Courtois. De Marcos, Ander Herrera et Aduriz (11e, 12e et 14e) essayent à leur tour d’inquiéter le gardien belge, en vain. L’Atlético Madrid répond par l’intermédiaire de Thiago (13e) et Raul Garcia (16e), mais leurs frappes lointaines sont aussi inefficaces. La plus grosse occasion vient du latéral gauche Filipe Luis. Après un petit pont dans la surface, sa frappe contrée rase le poteau d’Iraizoz. Quatre minutes plus tard, Susaeta réplique de fort belle manière, avec une reprise de volée bien repoussée par Courtois. Le rythme redescend pendant dix minutes, jusqu’au missile d’Ander Herrera qui frôle la lucarne. Filipe Luis tente lui aussi sa chance de loin à la 33e, sa frappe est repoussée de manière peu académique par Iraizoz. L’Atlético termine mieux la première mi-temps et faillit presque ouvrir le score à la 43e lorsqu’Emre reprend de volée à bout portant sur le portier basque. Les occasions sont nombreuses des deux côtés, le match est ouvert mais l’Athletic Club a dominé la première mi-temps dans son ensemble.

 

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Un Athletic Bilbao des grands soirs

 

L’Athletic ne tarde pas à entrer dans la deuxième période. Dès la 49e minute, Ander Herrera bien servi dans la surface de réparation bute sur le gardien madrilène qui ne peut que repousser le ballon malencontreusement en corner. Sur le corner qui suit, San José s’élève dans les airs et place une tête imparable, qui permet à son équipe d’ouvrir le score. Un but mérité au vu de la prestation des basques. Les esprits s’échauffent par la suite, les joueurs de l’Atlético s’énervent mais sont vite calmés par les cartons jaunes de l’arbitre, irréprochable pour ce match. Seulement deux occasions pour l’Atlético Madrid en deuxième période, une frappe de Raul Garcia très bien sortie en corner par Iraizoz à la 64e et une tête de Cata Diaz qui rase la transversale à la 79e

 

Toute la deuxième mi-temps est dominée par une équipe basque en grande forme, autant sur le plan défensif que sur le plan offensif. Le français Aymeric Laporte est impériale en défense et réalise là , un de ses meilleurs matches cette saison. En attaque, Muniain, Susaeta et Ander Herrera se baladent, au grand plaisir de San Mames, émerveillé par la prestation de ses joueurs. A la 68e minute, De Marcos est tout près de doubler la mise. Bien infiltré dans la surface il place un tir puissant qui est bien repoussé par Thibaut Courtois. Le gardien de l’Atlético réalise un grand match et il est une nouvelle fois à la parade à la 75e lorsque Susaeta place une frappe terrible à l’entrée de la surface. L’équipe visiteuse tente d’égaliser et se jette en attaque, ce qui va leur porter préjudice et définitivement sceller l’issue du match. Sur une contre-attaque, Ander Herrera sert remarquablement bien Susaeta dans la profondeur, le milieu droit négocie parfaitement son face à face et trompe Courtois d’une frappe du pied gauche (76e). 2-0 pour les locaux, tout le monde peut souffler. La joie des Rojiblancos après le but est très significative, cela faisait longtemps que l’Athletic Bilbao n’avait pas aussi bien joué au football. 

 

Mais les hommes de Bielsa ne s’arrêtent pas là, De Marcos enfonce le clou à la 83e . Sur une nouvelle contre-attaque, Aduriz excentré sur la gauche de la surface adresse un centre millimétré pour De Marcos qui reprend en demi-volée et fusille Courtois. L’Athletic se venge des dernières déculottées reçues lors des dernières confrontations face à l’Atlético. Dernière grosse occasion pour Susaeta, sa tête est arrêtée par le gardien madrilène, auteur d’une belle prestation malgré ses trois buts encaissés.

 

Nicolas Laplume

 

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 00:48

Dernier match de la 20ème journée de Liga. L'Athletic en pleine crise se doit de gagner pour s'écarter de la zone de relégation. Le Bétis, qui reste sur deux victoires consécutives, côtoie désormais les plus grands du championnat et rêve en silence de la Ligue des Champions. Victoire aussi impérative pour les sévillans s'ils veulent rester au contact du Real Madrid.

 

                         Real-Betis-vs-Athletic-Bilbao-2013-score-live

 

Pas grand-chose à remarquer au niveau des compositions de départ, hormis le retour d’Aymeric Laporte en défense centrale basque. Il remplace Amorebieta, écarté du groupe pour plusieurs raisons, notamment son « clash » avec Bielsa cette semaine, ses récentes performances et enfin, sa volonté de ne pas prolonger avec l’Athletic.

 

 

Un match qui s’ouvre très rapidement

 

Il ne fallait pas arriver en retard dans ce match entre le Bétis Séville et l’Athletic Bilbao. A peine le coup d’envoi donné, l’arbitre du soir, Mr Ayza Gamez, met 43 secondes plus tard le sifflet à la bouche pour désigner le point de penalty en faveur de l’équipe hôte. Suite à une sortie hasardeuse du gardien Iraizoz, ce dernier fait tomber Salva Sevilla sans toucher le ballon à l’intérieur de la surface. Penalty indiscutable. Ruben Castro se charge de transformer parfaitement le penalty. Déjà 1-0 pour le Bétis au bout d’une minute trente de jeu. L’Athletic est étouffé et le Bétis continu d’exercer une grande pression sur les cages d’Iraizoz, à l’image d’une jolie frappe de Ruben Castro (7ème) où d’une subtile talonnade de Campbell qui termine dans le petit filet extérieur (17ème). Néanmoins, on sent l’Athletic capable d’égaliser à tout moment, notamment sur contre-attaque où l’équipe se montre dangereuse. Le match est très équilibré et très engagé, mais aussi assez ouvert, ce qui rend la partie très plaisante. On est très loin des derniers matches ennuyeux de l’Athletic. Les joueurs basques commencent à se créer de plus en plus d’occasions,  notamment par l’intermédiaire d’Ander Herrera, très en forme. Sa reprise de volée à la 21ème est remarquablement bien sortie par le gardien sévillan, Adrian. L’égalisation vient finalement cinq minutes avant la mi-temps. Bien lancé en profondeur par Ander Herrera, Aduriz se retrouve seul face à Adrian, ne tremble pas et inscrit le but égalisateur d’une petite pichenette.

 

Les rojiblancos ne se relâchent pas (fait rare cette saison) et maintiennent la pression sur le but adverse. A la 42ème, le centre-tir de De Marcos frôle les montants. Une minute plus tard, Iturraspe, bien servi en retrait dans la surface de réparation, frappe sans contrôle, le ballon file au-dessus des cages, au grand dépit de son entraîneur Marcelo Bielsa.

 

           athletic_betis_954038884.jpg

 

 

L’Athletic aurait mérité mieux

 

De l’envie et de l’engagement, voilà deux choses que l’on avait presque oublié à l’Athletic Bilbao. Face au Bétis Séville, les joueurs basques ont retrouvé cette envie et cet engagement, notamment en deuxième mi-temps où les occasions de l’Athletic Club ont été nombreuses. Dès la reprise, Muniain, bénéficie d’un beau centre de Susaeta, mais sa tête n’est pas cadrée. Jorge Molina lui répond dix minutes plus tard, sur une passe lobée, il se retrouve face à Iraizoz mais il est trop court pour glisser la balle au fond des filets. A la 60ème, un fait de jeu à signaler, qui aurait pu faire basculer le match : Ander Herrera contre le ballon de la main dans la surface, l’arbitre du soir ne bronche pas et laisse continuer le jeu, à tort. Le match s’équilibre de nouveau, et les occasions s’enchaînent de chaque côté. D’abord Susaeta, démarqué dans la surface, enlève trop sa frappe à la 63ème, puis, Jorge Molina, en grand manque de réussite, place mal sa tête devant Iraizoz deux minutes plus tard. C’est ensuite au tour du buteur Aritz Aduriz de s’illustrer (72ème). Suite à un centre parfait, il se retrouve en position idéal dans la surface, place un coup de boule redoutable mais Adrian sort la parade du match. Le doublé était tout proche pour l’ancien attaquant de Valence.

 

 L’Athletic Bilbao domine la fin de match, mais les frappes de Muniain (78ème), Ibai Gomez (83ème) ou Susaeta (84ème) n’y changeront rien. Une dernière frayeur dans les derniers instants du match, suite à un coup franc bien frappé par Ibai Gomez, Aduriz remet de la tête à destination d’Iraola qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets. C’était sans compter sur la sortie remarquable d’Adrian, qui, sauve les siens devant un Iraola surprit. Les joueurs sévillans peuvent remercier leur gardien, auteur d’un match presque parfait. Malgré ce score nul, l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa devrait être plutôt satisfait de la prestation de son équipe, qui a su montrer de l’envie, de l’engagement, et qui s’est surtout procuré un grand nombre d’occasions. Un match encourageant pour la suite du côté basque, à condition de montrer la même envie lors des prochains matches. En revanche, match plutôt décevant pour le Bétis Séville, qui se heurte probablement à ses propres limites. De leur côté, tous les regards sont désormais tournés vers le match de mercredi en Coupe du Roi face à l’Atlético Madrid.

 

Nicolas Laplume

 

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 17:56

           Touré-Monaco

 

Si l’on devait tirer un bilan de la première partie de saison de l’AS Monaco, il serait positif. Deuxième au soir de la 19ème journée de L2, le club monégasque a combiné bons et moins bons moments, mais a su finir sur une bonne note lors du dernier match avant la trêve face au Mans (victoire 2-3). Emmené par un Ibrahima Touré au meilleur de sa forme, le club, qui ne cache pas ses ambitions, espère retrouver la tête du championnat et ce, dès lundi soir face à Laval.

 

Un premier bilan encourageant

 

Avec 36 points et une deuxième place confortable  à la trêve, l’AS Monaco confirme ses ambitions de début de saison. Paradoxalement, ce ne sont pas les recrues de l’été dernier qui ont le plus brillé sur le Rocher. Recruté pour 8M€, le jeune argentin Ocampos n’a été titularisé qu’une seule fois et il peine à s’imposer dans l’équipe. La recrue qui a apporté le plus à l’ASM, se nomme évidemment, Claudio Ranieri, l’entraîneur italien qui a repris les rênes du club  en mai 2012. Le jeu de Monaco s’est peu à peu mis en place et la patte Ranieri s’est imprégné rapidement dès son arrivée. 

 

En grand artisan des performances monégasques sur le terrain, l’attaquant sénégalais Ibrahima Touré, qui n’a manqué aucun match cette saison et qui a été titularisé à chaque journée. Résultat très positif, puisqu’il a déjà inscrit 16 buts, marquant la moitié des buts de son club et le plaçant au titre de la meilleure attaque de L2 avec 33 buts. La totale confiance que lui apporte Claudio Ranieri  n’est pas anodine dans ses performances. L’ex-entraîneur de l’Inter Milan a aussi permis à un autre joueur de se révéler cette saison.  A 19 ans, Yannick Ferrera Carrasco, pour sa première saison en tant que professionnel, est déjà le meilleur passeur du club (4 passes décisives) et inscrit 4 buts en championnat. Lui aussi peut compter sur la confiance que lui apporte son entraîneur, puisqu’il a disputé 18 matches cette saison.

 

Mais les monégasques doivent encore travailler sur quelques points pour espérer reprendre la place de leader et la garder jusqu’à la fin de la saison. Leur gros point faible, reste la défense. En comparaison à leur plus grand rival cette saison, le FC Nantes, l’ASM a encaissé 19 buts en championnat, tandis que les canaris, premier à la trêve, ont encaissé seulement 13 buts. Malgré ce constat, les dirigeants russes du club ne semblent pas décidés à recruter dans le secteur défensif.

 

     Lens44

 

Monaco prépare un gros coup

 

Le mercato hivernale est plutôt calme sur le Rocher. Mais il faut se méfier de l’eau qui dort. Le riche investisseur Dmitry Rybolovlev ne manque pas d’ambition et compte bien réaliser un gros coup cette saison. A l’image du PSG, les investisseurs sont attirés par les grandes stars et les coups médiatiques. Non seulement, Rybolovlev veut assoir sa suprématie sur la L2, mais le russe pense déjà à « l’après L2 ». Rien n’est fait pour la montée en L1 et le président tente par tous les moyens de renforcer son effectif. Beaucoup de noms ont circulé, rien de concret, mais des noms et des rumeurs qui démontrent la grande ambition du club. Parmi eux, la rumeur qui a fait le plus de bruit cet hiver, la venue de David Beckham. Des contacts ont bien eux lieux entre Beckham et les dirigeants monégasques mais les deux partis ne se seraient pas entendus sur les conditions du contrat de la star anglaise. Beckham trop gourmand ? Probable, au vu de différentes offres concurrentes présentées par des clubs chinois ou australiens. 

 

D’autres noms ont circulé dans la presse, tel que le toulousain Moussa Sissoko, qui pourrait apporter beaucoup au milieu de terrain monégasque. Mais l’Olympique de Marseille est aussi sur le même dossier. Malgré l’avantage financier que possède le club de la Principauté, il se heurte à ses limites de club de deuxième division. En effet, pas facile de faire venir des stars tel que Beckham dans un club de seconde zone. Rumeur plus surprenante, l’intérêt du club pour l’actuel entraîneur de Manchester City, Roberto Mancini. Vrai ou fausse rumeur, elle semble d’autant plus surprenante, que Ranieri effectue déjà un travail très intéressant à l’ASM. La star tant attendue du côté de la Principauté ne devrait pas arriver cet hiver. Mais en cas de montée en L1, le club pourrait se montrer très actif au mercato estival.

 

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Etape par étape, l’AS Monaco doit dans un premier temps se baser sur ses cadres actuels pour continuer sur leur bonne lancée en championnat et ainsi pouvoir accéder à la Ligue 1 en fin de saison, objectif impératif fixé par le club cette année. Le président Rybolovlev n’attend qu’une seule chose, accéder à l’étage supérieur pour pouvoir recruter plus facilement sa star tant attendue. En effet, si tout se passe comme prévu, Monaco pourrait recruter l’ancien attaquant emblématique de la Juventus, Alessandro Del Piero, actuellement à Sydney. Selon Artnsport, le club aurait rencontré les agents de l’attaquant dans un hôtel en Italie. Affaire à suivre du côté du Rocher. Se fera ou se fera pas, cette nouvelle piste confirme une nouvelle fois que les dirigeants ne manquent pas d’ambition. L’avenir du club rouge et blanc semble déjà tout tracé.

 

Nicolas Laplume

 

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 01:15

En match d'ouverture de la 19ème journée de Liga, l'Athletic Bilbao recevait le Rayo Vallecano, dans un stade de San Mames bien garni. Ayant disputé un match cinq jours plus tôt (lundi) contre Getafe, le Rayo s'apprêtait à disputer un match difficile dans la Cathédrale. Finalement, c'est une nouvelle victoire du Rayo, marqué par la polémique arbitrale, qui vient enfoncer un peu plus l'Athletic vers la zone rouge. Récit.

 

         Previa Athletic Rayo 814682721

 

ATHLETIC: IRAIZOZ; IRAOLA, EKIZA, AMOREBIETA ( GURPEGUI, MIN. 49), DE MARCOS; SAN JOSÉ, ANDER HERRERA, MUNIAIN (LLORENTE, MIN.59), IBAI, SUSAETA; ADURIZ (TOQUERO, MIN.94)

RAYO: RUBÉN; CASADO, GÁLVEZ, AMAT (JORDI, MIN. 45), TITO; JAVI FUEGO, TRASHORRAS; PITI (ADRIÁN, MIN.89), LASS, CHORI; LÉO BAPTISTAO (DELIBASIC, MIN. 71)

 

Aucune suprise des deux côtés pour la composition du match, hormis l'absence d'Aymeric Laporte, dûe à son carton  rouge reçu une semaine plus tôt lors de la défaite de l'Athletic face à Levante. Les deux meilleurs buteurs de chaque équipe son présents, Aduriz (11 buts) côté basque et Piti (8 buts) côté Rayo

 

Pauvre première mi-temps…

 

« Je ne vois pas d’autres solutions que de battre le Rayo » avait prévenu Aritz Aduriz plus tôt dans la semaine en conférence de presse. 14ème avec seulement 21 pts après la défaite face à Levante, l’Athletic se devait de sortir un grand match pour empocher trois points précieux. La Cathédrale de Sans Mames était au rendez-vous et les supporters attendaient beaucoup de leurs joueurs à domicile. Les premières minutes du matches sont assez plaisantes, le Rayo s’exprime en premier par l’intermédiaire de Lass, mais sa frappe fuit le cadre (2ème). C’est ensuite au tour de l’Athletic et d’Aduriz de s’exprimer, son lob est bien anticipé par le gardien Ruben (5ème). A la 18ème minute, Susaeta enroule magnifiquement bien son ballon à l’entrée de la surface, malheureusement pour lui, sa frappe n’est pas cadrée, mais passe à quelques centimètres des montants. Après cela, et ce, jusqu’à la fin des quarante-cinq premières minutes, c’est une succession de fautes, notamment du côté du Rayo Vallecano, qui va animer la rencontre. Très pauvre en occasions, le match et les nombreuses fautes commises énerve quelque peu les supporters de l’Athletic, qui n’hésitent pas à mettre la pression sur le corps arbitral à la moindre faute des joueurs adverses. Douze fautes commises par le club madrilène, de quoi faire chavirer le match dans une tension électrique. Lorsque la fin de la première mi-temps est sifflée, la bronca de la Cathédrale raccompagne les joueurs et l’arbitre au vestiaire, dans un match où les occasions manquent cruellement des deux côtés.

 

Une deuxième mi-temps très animée

 

Moins de fautes et plus d’occasions, c’est ce que voulais voir le public pour la deuxième mi-temps. Vœu exaucé, mais malheureusement pour le public basque, c’est le Rayo qui ouvre le score dès la 47ème minute. Magnifiquement bien servi, Lass, très actif sur son côté droit depuis le début du match, ne manque pas son face à face et fusille Iraizoz. Il faut souligner que ce n’est pas la première fois que le milieu droit de l’équipe adverse réalise un très bon match face à Athletic. El Zhar (Levante) avait déjà été l’homme du match sur son côté droit une semaine plus tôt lors de la victoire des siens 3-1. Et quand on sait que c’est De Marcos (milieu de formation) qui occupe le poste de défenseur gauche, on peut se demander si Bielsa fait-il toujours les bons choix dans le positionnement de ses joueurs sur le terrain.

 

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Comme face à Levante, l’Athletic n’émet paradoxalement aucune réaction d’orgueil après le but encaissé. Et c’est le Rayo qui pousse de nouveau, avec Leo Baptistao qui récupère un ballon sur une boulette de la défense mais qui manque par la suite son duel face à Iraizoz (51ème). Puis Casado, cinq minutes plus tard, trouve le petit filet extérieur d’une frappe à ras de terre. Marcelo Bielsa voit bien que rien ne va sur le terrain, alors il décide de faire entrer Llorente dès la 58ème minute de jeu à la place d’un Muniain plus que décevant. Effet immédiat, l’attaquant pèse sur la défense adverse, et c’est Aduriz qui en profite d’une frappe sèche, repoussée en corner par Ruben. Sur le corner qui suit, Gurpegui s’élève plus haut que tout le monde pour placer sa tête sur la barre transversale. Coup du sort pour le club basque lorsque quatre minute plus tard, l’arbitre de la rencontre, Mr Pérez Montero, désigne le point de pénalty pour le Rayo Vallecano, sur une faute commise clairement en dehors de la surface de réparation par la défense de l’Athletic. Piti se charge de transformer le pénalty ; cruel pour l’Athletic qui avait touché la barre quelques minutes plus tôt et qui se retrouve mené par deux buts sur une erreur d’arbitrage. 

 

Malgré ce fait de jeu déterminant dans l’issue de la rencontre, les coéquipiers de Llorente continuent de pousser et réduisent finalement le score à la 76ème sur une superbe reprise de volée signée du défenseur Mikel San José. San Mames se remet à y croire. Ruben capte bien les deux tentatives de Llorente (79ème) et De Marcos (82ème), mais le plus grand frisson de cette fin de rencontre explosive fût une tête piquée de Llorente, passant juste à côté des cages du portier adverse (84ème). L’égalisation était toute proche et l’histoire aurait été belle pour le géant basque. Dernier fait de jeu à la 88ème, Galvez est expulsé pour avoir reçu un deuxième carton jaune, le Rayo termine la rencontre à dix. Sanction très sévère, qui pourrait se traduire par une compensation de l’arbitre par rapport au pénalty sifflé à tort. Le match se termine sur une victoire sur le fil du club madrilène 2 buts à 1.

 

Outre cette erreur d’arbitrage grossière qui prive l’Athletic d’un petit point, il ne faut pas cacher la grande pauvreté du jeu de cette équipe et le très faible nombre d’occasions qu’elle se procure en 90 minutes. L’entrée en jeu de Llorente a tout de même apporté beaucoup au club basque, qui reste bloqué à 21 pts en 19 journées. Côté Rayo Vallecano, c’est un surprenant parcours qu’ils effectuent cette saison, quatrième victoire de rang et une provisoire 6ème place avant les autres matches de la journée. De quoi rêver d’Europe…

 

Nicolas Laplume

 

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 19:46

Banlieue de Valence, premier match de l’année 2013 pour deux équipes qui avaient quitté 2012 sur une défaite. 2013, c’était l’occasion de tourner la page de cette fin d’année 2012 catastrophique pour l’Athletic et repartir sur de nouvelles bases. Occasion manquée, les basques repartent de Levante avec une défaite 3-1.

 

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LEVANTE: MUNUA; CHRIS, BALLESTEROS, D. NAVARRO, JUANFRAN (NIKOS, MIN. 67); DIOP, IBORRA (JUANLU, MIN. 81); EL ZHAR, MICHEL, RUBÉN GARCIA; ROGER (ÁNGEL, MIN. 71).

ATHLETIC: IRAIZOZ, IRAOLA, EKIZA, LAPORTE, DE MARCOS; GURPEGI, HERRERA, MUNIAIN (AMOREBIETA, MIN. 45); SUSAETA, ADURIZ (LLORENTE, MIN. 75), IBAI (IGOR MARTÍNEZ, MIN. 63).

 

Charnière centrale inédite côté Athletic Bilbao, concoctée par Marcelo Bielsa, Ekiza et le jeune français Laporte sont titulaires au sein de la défense. Au milieu pas de surprises, Muniain, Herrera, Susaeta et Gurpegui sont présents, ainsi qu’Aduriz à la pointe de l’attaque. Aurtenetxe, blessé, laisse sa place à De Marcos.

Du côté de Levante, Ignacio Martinez a dû composer sans son attaquant O.Martins (retenu au Nigeria pour des raisons administratives selon la presse espagnole) et sans Barkero, blessé au genou.

 

Une exclusion qui change le cours du match

L’Athletic Bilbao, en plein doute depuis quelques mois, se déplace avec l’envie de gagner ce match pour se rapprocher des places qualificatives pour l’Europa League, bien qu’ils fassent partis des équipes qui encaissent le plus de buts à l’extérieur cette saison. Pour Levante, déjà bien positionné dans la course à l’Europe, c’est une septième victoire à domicile qu’ils visent cette saison. Solide sur leur pelouse, c’est pourtant le club visiteur qui met le pied sur le ballon dans les premières minutes du match et Aduriz ne tarde pas à ouvrir le score d’une tête croisée dès la 6ème minute de jeu, sur un débordement et centre parfait de Iraola.

De quoi mettre l’Athletic en confiance dans ce match jusqu’à la 15ème minute où Levante se réveil, Iborra centre à ras de terre pour Roger qui tire à bout portant sur le gardien Iraizoz. Emmené par un El Zhar en grande forme côté droit, Levante pousse et se procure de nombreux corner à la suite, pour finalement égaliser d’une frappe sublime en pleine lucarne du latéral allemand Christian Lell (26ème). A noter que la passe décisive est signée El Zhar. Le match devient alors plus haché, l’arbitre sort ses premiers cartons jaunes.

42ème minute, alors qu’on se dirige vers un score de parité à la pause, le français Aymeric Laporte, trompé par le rebond, perd le ballon en position de dernier défenseur et commet une faute indiscutable. L’arbitre sort le carton rouge. Logique et cruel pour le jeune défenseur de l’Athletic qui laisse non seulement ses coéquipiers à dix mais les laisse aussi encaisser un deuxième but juste avant la mi-temps par l’intermédiaire de Iborra.2-1 à la pause, les Rojiblancos, qui avaient pourtant bien débuté la partie, se retrouvent menés et réduits  à dix à la pause, sur une erreur de débutant.

 

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Levante sans forcer

La seconde période démarre doucement, l’Athletic monopolise le ballon sans pour autant se créer beaucoup d’occasions, comme à son habitude cette saison. On tente de loin côté basque, à l’image de Ander Herrera (59ème), mais les deux plus grosses occasions sont venues d’Aduriz, qui par deux fois (60ème et 62ème), en se démarquant dans la surface, se retrouve en excellente position de tir mais échoue à chaque fois sur Munua. Et puis plus rien pour les basques. Après un face à face manquée par Roger devant Iraizoz, les Granotes parviennent à inscrire un troisième but à la 69ème. Suite à un corner mal repoussé, El Zhar contrôle poitrine et frappe à ras de terre à l’entrée de la surface, le ballon entre avec l’aide du poteau, imparable pour le gardien de l’Athletic. Ce but récompense la très belle prestation du marocain, certainement très déçu de ne pas faire partie du groupe pour la CAN 2013.

Malgré l’ovation du public lors de son entrée en jeu à la 75ème, le très courtisé Llorente, en pleine négociation avec la Juventus, n’est pas parvenu à réduire le score. 3-1 score final, Levante confirme ses bonnes prestations à domicile et reste au contact dans la course à l’Europe, tandis que l’Athletic Bilbao regarde désormais vers le bas et la zone rouge qui se rapproche petit à petit.

 

Nicolas Laplume

 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 20:48

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Quand on pense au terme « football », on pense forcément au Brésil et ses cinq Coupes du Monde. A défaut d’être le poumon vert de la terre, c’est aussi un poumon incontestable de ce sport. Brésil et football, deux notions qui pourraient presque se jumeler et pourtant, son championnat national, le Brasileirão, est très peu connu en Europe. Alors c’est vrai, ce championnat n’est pas une référence mondiale mais aujourd’hui, les joueurs issus de la Serie A brésilienne sont partout dans le monde et notamment en Europe. Quelle grande équipe européenne ne possède pas au moins un joueur formé au Brésil dans son équipe ? Par son manque cruel de tactique, le jeu est totalement différent du style européen. « Tout pour l’attaque », ce serait un peu la devise du Brasileirão. Portés essentiellement vers le jeu offensif, les matches sont souvent très plaisants à regarder. Le ballon navigue d’une surface à l’autre deux fois plus vite qu’en Europe et rares sont les matches sans vainqueurs. Quand le dernier du championnat se déplace chez le premier, il n’y va pas pour défendre, il y va pour jouer. C’est ça le Brésil.

 

Fluminense en champion

 

Sacré champion pour la quatrième fois de son histoire, Fluminense aura survolé le championnat toute la deuxième partie de saison, sans jamais être rattrapé par l’Atlético Mineiro de Ronaldinho. Comme lors de la saison précédente, le « Flu » réalise une deuxième partie de saison parfaite, avec un Fred au meilleur de sa forme. En effet, l’ancien lyonnais n’en finit plus d’affoler les compteurs dans son pays et termine meilleur buteur du championnat avec 20 buts. Il a par ailleurs été élu meilleur joueur du championnat par la CBF (Confédération Brésilienne de Football) et il est régulièrement appelé en sélection brésilienne. Chaque équipe a sa future star, celle de Fluminense s’appelle Wellington Nem. Le jeune brésilien de 20 ans a explosé cette année et s’est vu titularisé 42 fois au cours de l’année 2012 par son entraîneur Abel Braga (Carioca et Copa Libertadores comprises), ce qui lui a permis de montrer ses talents en équipe nationale (3 sélections).

 

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Cette saison, la concurrence au niveau des équipes n’a pas été aussi rude que les années précédentes. L’éternel rival, Flamengo, n’y arrive toujours pas et termine la saison à la 11e place, ce qui réjouit encore plus les supporters de « Fluzao ». Quant à l’autre rival carioca, Vasco da Gama (2e en 2011), c’est aux portes de la qualification pour la Libertadores que les coéquipiers de Juninho terminent la saison (5e). Justement, récent vainqueur de cette compétition et champion en 2011, les Corinthians finissent à une décevante 6e place. En raison des effectifs des équipes brésiliennes jugés « trop courts », il est très difficile de performer à la fois dans les compétitions sud-américaines et nationales, ce qui peut expliquer en grande partie cette dégringolade de l’ex-champion en championnat.  
Nouvelle déception pour Santos, ultra dépendant de son étoile Neymar et qui termine 8e.  Trop souvent blessé ou appelé en sélection (les matches internationaux se jouent très souvent en même temps que le championnat), la star brésilienne est aussi parti un mois aux Jeux Olympiques durant l’été, ce qui a quelque peu déstabilisé le Santos Futebol Club.

 

La surprise est venue d’équipes inattendues,  comme l’Atlético Mineiro (2e), transcendé par la venue de Ronaldinho à l’intersaison (32 matches, 9 buts). L’équipe a longtemps collé aux basques de Fluminense pour finalement lâcher prise sur la fin de saison. Révélation du championnat, le jeune Bernard (36 matches, 11 buts) a lui aussi énormément contribué à la belle saison du club de Belo Horizonte. A seulement 20 ans, le jeune milieu dont on parle peu en Europe, est une future star, au même titre que Lucas (Sao Paulo) ou  Neymar (Santos). Aussi surprenante, la saison de Grêmio, équipe très homogène, qui a étonné par son collectif et sa variété de buteurs tout au long de la saison (5 joueurs sont à plus de 6 buts chacun). Emmenés par le très prometteur Fernando et ses trentenaires Elano et Zé Roberto, le club tricolor de Porto Alegre et rival de l’Internacional, termine cette saison à une confortable 3e place synonyme de qualification pour la Copa Libertadores.
Enfin, ceci est moins une surprise, les coéquipiers paulista de Lucas et Luis Fabiano (Sao Paulo) grappillent deux petites places par rapport à la saison précédente et accroche une 4e place qui leurs permet de disputer les tours préliminaires de la Libertadores. Très prometteur, à condition que leur pépite Lucas qui rejoindra le PSG en janvier, soit bien remplacée.

 

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Des anciennes stars qui font la gloire de leur club

 

Au Brésil, les pépites du championnat n’y restent pas éternellement. Vite repérées par une grosse écurie européenne, c’est entre 17 et 25 ans que les futurs cracks partent s’aguerrir sur un continent qui représente pour eux « l’eldorado » du football. L’Europe est un rêve pour tous les jeunes brésiliens et pour tous les joueurs d’Amérique du Sud. Alors, quand ces jeunes stars reviennent au pays pour y trouver une retraite paisible, c’est en véritable héros nationaux qu’ils sont accueillis. Portés par cet engouement et ce culte voué aux joueurs de football, ils retrouvent une seconde jeunesse.

 

Cela a été le cas de grands joueurs qui ont marqué l’histoire tel que Ronaldo, Roberto Carlos, Adriano, Rivaldo, Raí, Romario... Aujourd’hui, rien n’a changé et les clubs brésiliens sont souvent dépendants de ces joueurs comme Ronaldinho, Juninho, Fred, Luis Fabiano, Paulo Asunçao, Deco, Zé Roberto ou encore Elano. Des retours triomphants qui les propulsent sur le devant de la scène, dans un pays qui les a vus partir si jeune. C’est aussi le cas de certains joueurs, moins connus en Europe, mais que nous français, connaissons du fait de leur passage en L1, comme Wendel (ex-bordelais) ou Ceara (ex-parisien). Des joueurs qui étaient dans le rouge et en totale perte de confiance, mais qui ont de suite retrouvé une seconde jeunesse en retrouvant leur pays natal, à l’image de Fred, parti de Lyon pour Fluminense en 2009.

 

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Ces talents qui, ont un temps, fait le bonheur de clubs européens, régalent aujourd’hui le peuple brésilien, avec une joie de vivre, de jouer au football et de fierté unique, dans une ère où le football est plutôt dicté par l’argent, plus que par la passion. Le Brasileirão est le reflet d’un football où l’attaque, la technique et les beaux gestes priment sur la tactique et où la cohérence d’une équipe finit toujours par prendre le dessus sur les individualités contrairement à ce que l’on pourrait croire. Un football très différent du football européen, et qui vaut vraiment la peine d’être regardé, ne serais-ce que pour découvrir l’essence même du football, car oui, s’il y a bien un pays dans lequel ce sport est ancré dans la culture, bien plus que n’importe où au monde, c’est bien au Brésil.

 

Nicolas Laplume

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 22:34

 

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 Finaliste malheureux de la récente Europa League, l’Athletic Bilbao version 2011-2012 en avait surpris plus d’uns. Alors que personne ne redoutait cette équipe - dont les moments de gloires qui façonnent aujourd’hui leur palmarès furent surtout dans les années 50 – elle a proposé un football alléchant, basé sur un collectif bien rodé et une qualité de jeu exceptionnelle. L’arrivée de l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa a totalement chamboulé les habitudes du club basque aux racines anglaises. Imprégnant aux joueurs, sa propre vision du football. Aux oubliettes le « kick and rush » britannique. Voilà du jeu et du spectacle qui aura permis à l’Athletic de côtoyer les sommets européens et de rêver plus fort... Mais voilà, la ferveur est vite retombée et aujourd’hui, le club rojiblanco est à la peine, tant en championnat qu’en Europa League (16e au classement de la Liga et dernier du groupe I en Europa League). 

 

Comment expliquer cette crise passagère qui touche le club depuis le début de l’été ?  Qu’à fait le club pour arriver à cette situation alarmante ? Entre problèmes sportifs et internes, plusieurs raisons importantes permettent d’expliquer cette déroute.

 

 

Un mercato estival bien trop agité

 

Le football proposé par l’Athletic Bilbao et leur saison 2011-2012 n’est évidemment pas passée inaperçue sur le continent européen. En plus de la qualité de jeu instaurée par Bielsa, de jeunes talents, pures produits de Lezama (le centre de formation du club), ont éclos de toute leur grâce dans ce cadre propice. Muniain, De Marcos, Aurtenetxe, Ibai Gomez, tous sont apparus au moins une fois dans les pages transferts des journaux espagnols Marca ou AS.

On connaissait déjà le talent de certains, mais la saison dernière a été une totale confirmation et réussite pour eux. C’est le cas de Fernando Llorente ou Javi Martinez, pour ne citer qu’eux. Ce n’est pas une habitude à l’Athletic de voir plusieurs de leurs joueurs faire autant parler d’eux sur la scène européenne.  Dans un club où l’identité culturelle basque est très forte, les joueurs eux-mêmes sont très attachés au club et à leurs racines. Ajouté à la politique de recrutement qui ne permet d’acheter que des joueurs issus du Pays Basque ou de Navarre, il est donc très rare chez ce club de voir un mercato aussi agité. Ce climat inhabituel a fatalement pesé lourd dans les esprits.

Le départ forcé de Javi Martinez au Bayern de Munich, alors que le club n’avait pas encore donné son accord au joueur pour s’envoler vers l’Allemagne, a sans aucun doute remis en cause l’amour et l’intégrité de l’international espagnole envers son club formateur. Dans le même cas, Fernando Llorente, à bien faillit imiter son compatriote de la sélection espagnole. Un temps annoncé à Arsenal, puis à la Juventus, il est finalement resté au Pays Basque malgré le refus de prolonger son contrat. La fermeté du président Jose Urrutia a contraint le joueur à rester un an de plus à l’Athletic et à partir libre l’été prochain dans un grand club européen.

 

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Ces deux affaires ont été perçues par la plupart des supporters comme un affront au maillot rojiblanco. Les banderoles « Mercenarios Kanpora » (Mercenaires dehors) déployées à l’entrainement à l’intention des deux concernés en dit long sur le climat électrique qui règne du côté de Bilbao. S’ajoute à tout cela, le « clash » entre Bielsa et le président Urrutia à la même période. Suite à des propos jugés « déplacés » de l’entraîneur argentin sur la lenteur des travaux de rénovation réalisés au centre de formation, le club basque avait fait parvenir un communiqué dans lequel il dénonçait fermement les propos de « El loco » et soutenait le travail fournit par les ouvriers sur le chantier (Bielsa aurait aussi eu une altercation violente avec le chef de chantier).

 

 Humilié, l’ancien sélectionneur du Chili aurait posé sa démission le jour même. Cela s’est en réalité transformé en « mini break » avec le club, puisque 3 jours plus tard, Bielsa reprenait ses fonctions d’entraîneur en expliquant : « Je reste fidèle à ce que j'avais promis au club mais cela a largement changé mes relations avec mon président ». Ambiance à Bilbao, avait d’entamer une saison où désormais, la plupart des équipes de Liga les attendent de pied ferme.

 

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Sans défense

 

Neuf. C’est le nombre de buts encaissés par l’Athletic Bilbao au soir de la 2ème journée de Liga. Cinq à domicile contre le Bétis Séville et quatre sur la pelouse du bourreau, l’Atlético Madrid. Pas la meilleur des façons pour débuter un championnat dans les meilleurs conditions (ajouté aux problèmes internes…). Javi Martinez parti, Amorebieta et Aurtenetxe blessés, c’est sans aucun cadre défensif (excepté Iraola) que l’Athletic débute la saison.

 

L’expérimenté Gurpegui est repositionné en défense centrale avec San José mais les deux manquent cruellement de temps de jeu et ne sont clairement pas au niveau pour débuter la saison en tant que titulaire. L’Athletic prend l’eau et malgré une possession favorable dans le jeu (60% contre le Betis et l’Atlético) les contres attaques adverses font mouches à chaque fois. La faute à une défense souvent mal alignée, beaucoup trop attentiste et en cruelle manque de vitesse face aux attaquants adverses. 

 

Un vrai casse-tête pour l’entraîneur qui peine à trouver la bonne composition défensive. Depuis le début de la saison, « El loco » n’a jamais titularisé le même quatuor défensif en sept rencontres de championnat. Seuls Iraola et Gurpegui ont joué tous les matches en tant que titulaire. Hormis ces deux joueurs, San José, Ander Herrera, Inigo Perez, Ekiza, Amorebieta et Xabi Castillo se sont tous succédé au moins une fois depuis le début de la saison en défense. Une instabilité qui démontre les carences défensives de l’équipe depuis le début de la saison (14 buts encaissés à la 7e journée, soit le plus mauvais total du championnat).

 

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Une « Llorente-dépendance » qui se confirme

 

S’il y a bien un joueur pour lequel l’Athletic doit énormément son parcours en Europa League la saison dernière, c’est bien lui. Enchaînant but sur but depuis trois ans, sa réputation de goleador n’est plus à faire. Cependant, Fernando Llorente, victime d’une blessure en début de saison, n’a joué que 110 minutes avec le club basque depuis le début de la saison. Un temps de jeu très mince à l’image du faible impact de l’Athletic au niveau offensif cette saison. Certes, le retour de l’ex-valencien, Aduriz, est loin d’être une grande déception (déjà 4 buts en 7 matches), mais il n’a pas encore le même impact qu’a Llorente sur toute l’équipe. Pour son premier match de la saison, « El Rey Leon » inscrit son premier but et délivre une passe décisive à Aduriz pour arracher un nul mérité sur la pelouse de l’Espanyol Barcelone (3-3). Contre l’Hapoel Kiryat en Europa League, son entrée fracassante en deuxième mi-temps aurait dû permettre à l’Athletic de s’imposer facilement (score final : 1-1). 

 

Déjà secoué par son « vrai-faux » départ cet été, son récent clash à l’entraînement avec Marcelo Bielsa n’arrangera certainement sa situation et son temps de jeu. Sa relation avec les supporters semble néanmoins s’être apaisée, il a d’ailleurs été applaudit lors de son entrée face à l’Hapoel Kiryat. Les socios de l’Athletic le savent très bien, s’ils veulent retrouver le même football développé par leur équipe fétiche la saison passée, ils devront compter à 100% sur le talent de Fernando Llorente. Le moteur de cette équipe, c’est lui. Certains commencent même à critiquer le choix de Bielsa de ne pas le titularisé à la pointe de l’attaque.

 

La victoire à Osasuna le weekend dernier (0-1) sur un but d’Aduriz en début de match donne raison au technicien argentin, mais l’équipe reste fragile et le déplacement à Valence dans 15 jours s’annonce des plus périlleux. Des problèmes internes alarmants, une défense qui prend l’eau, un Llorente mis sur la touche par un entraîneur en plein doute, la machine basque semble sacrément enrayée.

 

Nicolas Laplume

 

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 14:09

 

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Pour ceux qui ont été émerveillés par l’ambiance du récent derby de la Old Firm et qui comptaient revivre ce moment magique cette année, c’est raté. Rétrogradé en SFL Third Division (D4 écossaise) pour des raisons financières, le club le plus titré d’Ecosse, le Glasgow Rangers, a été totalement liquidé au terme de la saison 2011-2012. Le fisc britannique ayant refusé le plan de reprise du club présenté par l’homme d’affaire anglais Charles Green, c’est désormais en kilt et face à des amateurs dont leur principale passion est la cornemuse que joueront les 25 joueurs professionnels du Glasgow Rangers. Bon on exagère un petit peu, mais tout ça pour dire que le club devra oublier le foot buisness et les caprices des joueurs, pour se fondre dans un milieu totalement ignoré par les instances du football et les médias : le football amateur.

 

La dette du club s’élevant à 134 millions de livres (166 millions d’euros), on peut comprendre que cette rétrogradation soit plutôt logique. Mais il faut aussi dire que les Rangers ont été gentiment poussés vers la sortie. En effet, 24 des 30 clubs écossais de la « Scottish Football League » (SFL)  ont voté pour la rétrogradation du club en D4 écossaise. Forcément, on imagine bien quel plaisir cela a dû être pour les concurrents de voir un grand nom du championnat s’effondrer dans les abîmes du championnat amateur. Eux qui volaient tous les meilleurs joueurs du championnat. Eux qui ne voulaient pas lâcher une miette de titre et de gloire aux autres clubs... Pour certains, c’est la chance inouïe pour reconquérir l’Ecosse et garnir un palmarès vierge. Pour d’autres, c’est une catastrophe pour le championnat écossais.

 

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Déjà mal en point, on ne voit pas comment la Scottish Premier League (SPL) pourra sortir la tête de l’eau sans sa machine à gagner. D’accord ce n’était pas flamboyant au niveau européen, mais entre Rangers et Celtics, on a quand même tenté quelque percés comme une finale de la Coupe de l’UEFA en 2008 pour les premiers ou une finale de cette même compétition en 2003 pour les seconds. Stewart Regan, directeur général de la fédération écossaise de football, a affirmé que cette rétrogradation du Rangers Football Club entraînerait une catastrophe financière et une « mort lente » du championnat écossais. L’avenir de la Scottish Premier League est désormais entre les mains de l’ennemi juré, le Celtic Glasgow.

 

Un championnat moins attrayant ? Il n’y a aucun doute. Sans le fameux derby de la Old Firm, la SPL perd de sa saveur. Tant pis, les fans du Celtic Glasgow se réconforteront avec un 44e titre de champion d’Ecosse. Car oui, pas besoin d’être un expert en pronostique pour savoir que les futurs vainqueurs de la saison 2012-2013 seront les Celts. Encore que, le football nous réserve parfois quelques surprises…  Chez les Gers, on compte sur les jeunes du centre de formation et sur les joueurs qui sont restés fidèle au club pour remonter la pente. Les départs des joueurs cadres comme Naismith, Whittaker, Davis, Aluko, Ness ou Juanma Ortiz était inévitable. Mais d’autres sont restés et comptent bien retrouver l’élite au plus vite. Quatre joueurs sont arrivés, Francisco Sandaza (Saint Johnston FC), S.Faure (Lyon), I.Black et K.Kyle (Heart of Midlothiian FC) et K.Hutton (Dunfermline Athletic FC).

 

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Preuve que l’attirance du club et l’aura qu’il dégage reste intacte, même en SFL Third Division. La passion reste la même à Glasgow. Tant que les supporters seront là, les Light Blues seront éternels. Pour leur premier match à domicile de la saison, l’Ibrox Stadium a fait le plein face à l’équipe amateur de East Stirling. Près de 50.000 spectateurs étaient présents pour assister à la victoire de leur équipe 5-1, record d’affluence en D4 écossaise. «C'est tout simplement incroyable. C'est vraiment très encourageant pour le staff, les joueurs et tout le monde au club. Quand vous êtes soutenus comme ça, vous n'avez pas d'autre choix que continuer à avancer. Nous espérons qu'ils continueront de nous encourager comme ça tout au long de la saison», s’est réjoui l’entraîneur Ally McCoist. C’est ensemble qu’ils traverseront la tempête et c’est ensemble qu’ils retrouveront l’élite. Car comme les supporters aiment à le chanter chaque weekend dans les stades écossais : « For ever and ever, we'll follow the Gers ».

 

Nicolas Laplume

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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 21:54

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Quelle saison ! Le cru 2011/12 de la Premier League aura tenu ses promesses et en haleine toute la planète football. Prouvant par la même occasion que même sans les deux plus grands joueurs du monde, le championnat de nos amis outre-Manche était celui qui garantissait le plus de suspense, le plus d’émotions. Car le football anglais ne se joue pas simplement sur le terrain. Des histoires, des légendes, des bastons, de la bière, des journaux à sensation, des femmes de footballeurs, une transmission de père en fils, le football en Angleterre, c’est une culture, bien plus qu’un simple sport.

 

Sunderland. Terrain d’une désillusion. Les joueurs de Manchester United ont déjà terminé leur match contre les Black Cats, ils sont là, ils ne savent pas s’ils doivent danser ou s’écrouler. Les minutes sont longues.

 

Manchester. Terrain d’une sensation. Une ? Bien plus. Première sensation, QPR tient tête aux Citizens. Face au danger de la descente en division inférieure, les londoniens font douter le « grand » Manchester City. Deuxième sensation, Manchester City, qui n’était plus champion d’Angleterre pendant une bonne partie du match, marque, par l’intermédiaire de son petit argentin Agüero, à la dernière des dernière seconde du match. Un scénario à la Manchester United.

 

A Sunderland, les joueurs s’écroulent. Regard vide, ailleurs. Rooney, Young, Nani, tous se tiennent les hanches, tête basse. Ils sont sonnés. Sir Alex Ferguson demande à ses joueurs de rentrer le plus tôt possible dans les vestiaires, pour éviter peut-être un dérapage, face à des supporters de Sunderland qui célèbrent le titre de City par un « Posnan », célébration habituelle des supporters bleus de City. Plus tard, Ferguson dira : « nous nous souviendrons. Les joueurs se souviendront du comportement des supporters de Sunderland. Manchester United se souvient toujours. ». C’est dit.

 

Un été plus tard, nous revoilà à quelques jours du début d’une nouvelle saison. La Premier League, sans aucun doute, fera encore se lever les foules, dans les pubs de Liverpool, dans les travées de White Hart Lane, devant les téléviseurs de millions de fans dans le monde. Mais cet été fut fort en rebondissement. Un feuilleton.

 

Celui qui aura vraisemblablement marqué le plus ce mercato estival est Abramovitch. Le milliardaire russe s’est attaché les services de la pépite belge Eden Hazard, arraché dans les derniers instants à Manchester United. L’appât du gain pour Eden ? Peut-être, lui qui préfère se concentrer sur l’enjeu sportif et le « projet ». Et il y a sûrement une part de vérité là-dedans. Bien que tout le monde s’accorde à dire que le titre de Champion d’Europe de Chelsea n’était pas le plus mérité de l’Histoire, on retiendra simplement les prouesses défensives de la bande de Di Matteo et leur envie, leur solidarité qui les a mené vers des succès contre le Barça et le Bayern (chez lui !). Cette saison, c’est sûr, le grand Roman voudra gagner son titre européen et national de la plus belle des manières. En plus du meilleur joueur de Ligue 1, Chelsea s’est offert Marko Marin, jeune prodige allemand, qui tarde cependant à confirmer. Un temps associés à Hulk, les Blues vont finalement acheter Oscar le dynamique joueur de l'Internacional Porto Alegre. Un recrutement intelligent, jeune, talentueux. Un effectif qui aura de quoi inquiéter les deux Manchester, c’est sûr, malgré le départ de l’âme de cette équipe, Didier Drogba, parti voir en Chine si l’herbe y était plus verte (ou les billets, on ne sait pas trop…).

 

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Alors, pour contrer le riche club londonien, Manchester United a voulu dégainer en premier. Vous avez dit Hazard ? Ferguson vous répondra Kagawa. Le japonais figurait depuis un certain temps déjà dans les petits papiers de l’écossais. Lui n’est pas venu contre un salaire mirobolant, ni même vraiment pour la gloire facile (il a refusé le mythique numéro 7, préférant se « créer sa propre histoire, avec son propre numéro », il choisira le 26). Ce genre de joueurs qui ne font pas de bruits, mais qui éclaboussent un match, une équipe, de leur talent. Kagawa n’est sûrement pas le joueur le plus « paillette » qu’il soit, mais bien que coûtant plus de deux fois moins chère qu’Hazard, il en a le talent, indéniablement. Autre coup du « Boss », l’arrivée surprise de Nick Powell. Vous ne connaissez pas ? C’est normal. Personne ne le connaissait avant que la rumeur de son arrivée à United ne s’était répandue dans la presse anglaise. Jeune (18 ans !) talent britannique, United dépasse, dans ce dossier, Arsenal (pourtant spécialiste des jeunes) et d’autres grands clubs anglais. Jusque-là tout va bien. Mais les choses se gâtent lorsque la rumeur Lucas Moura commence à faire surface. Il faut savoir que les supporters mancuniens ont encore à l’esprit la vraie fausse arrivée de Wesley Sneijder l’été dernier (il aurait, d’après les journaux, passé au moins 261206 visites médicales à l’Hôpital de Manchester, mais on compte encore !).

 

Lucas Moura, c’était bouillant. C’était excitant. C’était, au final, décevant. Pendant plus d’un mois, Sir Alex Ferguson se serait personnellement impliqué dans ce transfert, pour au final se faire doubler par le PSG, comme un débutant. Imaginez ce scénario, il y a encore 2 ans. Enervé, Ferguson se plaindra dans la presse de la hausse ahurissante des prix des joueurs (oui, c’est comme l’essence et les légumes, tout augmente, Fergie !). On ne s’attardera pas sur le nombre de jeunes joueurs acheté à prix d’or par Manchester United… (Rooney, Anderson, De Gea). Quoiqu’il en soit, Ferguson n’est pas content, les supporters ne sont pas contents, les propriétaires américains de United, la famille Glazer, enchaîne les coups marketing et financiers (une entrée en Bourse à New-York, pour éponger un peu la dette), et au final, le club annonce encore des arrivées…qui n’arrivent pas. Et l’été, finalement se passe plutôt sur le terrain économique avec des contrats de sponsors aux montants mirobolants (Bwin, Chevrolet…). Le calme avant la tempête.

 

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S’il y avait bien une chose qu’attendaient tous les fans de United, c’est d’un gros transfert, une star. Bien que cette philosophie ne réponde absolument pas à la politique du club depuis maintenant une dizaine d’années, les supporters manquaient peut-être, à l’aube d’une nouvelle saison, de confiance envers l’équipe déjà présente. Et ce ne sont pas les recrutements de Chelsea et City sur ces trois dernières saisons qui vont les calmer. Cet été, l’opportunité s’est présentée, et l’opportunité s’appelle Robin Van Persie. Car si la saga Lucas Moura a mis du temps et a fait couler beaucoup d’encre, la saga « RVP » n’a pas démérité. Dans les petits papiers de Ferguson depuis cette fameuse déclaration sur son site internet, expliquant qu’il ne souhaitait pas prolonger l’aventure londonienne, Robin Van Persie apparaît comme « l’élément manquant » de cette équipe. Le « nouveau Cantona » comme l’a précisé Sir Alex va sûrement faire des étincelles et son association avec Wayne Rooney fait saliver les fans, et autres amateurs de football. Cependant, si ce transfert, le plus important en Angleterre cet été, et un des plus importants au monde, avec celui d’Ibrahimovic au PSG, peut paraître parfait, il laisse cependant quelques interrogations.

 

Premièrement, qu’en est-il de l’évolution tonitruante qu’était en train de réaliser le jeune Danny Welbeck ? Chouchou du public, né à Manchester, issu du Centre de formation de United, le jeune attaquant anglais était promis à un bel avenir, avant l’arrivée de l’ancien capitaine d’Arsenal. Deuxièmement, Chicharito, qui sort déjà d’une deuxième saison en Premier League compliquée, sera-t-il encore cantonné au rôle de « Super Sub » ? A toutes ces questions, le « Boss » se veut rassurant. Il met en parallèle la force offensive mancunienne de cette année avec celle de 1999. Une année qui s’était révélée quelque peu réussie pour la troupe de Ferguson. Les Yorke, Cole, Sheringham et Solskjaer d’hier sont les Rooney, Van Persie, Welbeck et Hernandez d’aujourd’hui. La ligne offensive des Red Devils ne s’arrête pas encore là. Un autre attaquant, 18 ans, a été recruté en provenance du Chili, et Berbatov, Macheda et Bébé sont encore là. Le dernier problème à réglé se trouve, encore et toujours, au milieu du terrain.

 

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On se souvient, l’année dernière, alors que les deux Manchester se livraient une bataille sans merci depuis la première journée, le côté rouge de la ville connaissait un hiver quelque peu en demi-teinte. Les blessures s’enchaînaient (Vidic, Smalling, Nani, Young, Owen, Anderson, Lindegaard, Fletcher, Cleverley…), les résultats n’étaient pas au rendez-vous et surtout le jeu n’était plus alléchant comme en début d’exercice. Alors, Ferguson a sorti de son chapeau magique un joueur tout aussi magique. Le vieux, l’inusable, le teigneux Paul Scholes. Alors, déjà, tout allait mieux. Certains diront que ce coup était une tentative désespérée et ils n’auront pas tort. Faire revenir un néo-retraité sur les terrains témoigne d’un certain manque dans l’équipe qu’il avait à sa disposition. Carrick essayait, Giggs faisait le travail, Park, parfois, se sacrifiait. Mais aucun n’était brillant, aucun ne remplissait ce rôle de « créateur », de « déclencheur ». Paul Scholes, bien qu’à un âge avancé pour un footballeur leur fournissait tout cela. Mais Scholes n’est pas éternel, bien malheureusement. Le petit rouquin se devra d’être remplacé un jour ou l’autre. Et on sentait bien que cet été était le temps de faire venir un joueur qui aura la capacité et la lourde tâche de lui succéder. Dembélé, Strootman, même M’Vila un certain temps avaient été évoqués. Mais à la veille du premier match contre Everton, United semble s’appuyer sur les mêmes milieux que la saison passée, au grand dam des supporters. Cleverley, certes, avec un peu de temps, peut-être ce joueur, et son association avec Anderson peut marcher. Mais il s’agit quand même là d’un sacré pari, et de beaucoup de « peut-être ».

 

Le mercato n’est pas fini, et il reste encore deux belles semaines pour Sir Alex Ferguson et le directeur général de Manchester United, David Gill, à travailler sur des dossiers chauds (comme un arrière gauche pour suppléer Evra en cas de besoin, et pour l’avenir) et satisfaire des fans tous les ans plus scrupuleux et pointilleux. Neil Taylor, Leighton Baines, Moussa Dembélé, autant de noms qui pourraient, dans les jours qui viennent intégrer l’effectif déjà bien fourni des Diables Rouges. Il s’agira aussi de régler les cas de Nani, Berbatov ou Macheda, sujets à divers traitements (respectivement une prolongation de contrat, une vente et un prêt).

 

En tout cas, une seule certitude, Ferguson ne pourra plus se plaindre de son secteur offensif. Rendez-vous pour le premier match contre Everton pendant lequel Rooney et Van Persie pourraient, pour la première fois, jouer sous les mêmes couleurs.

 

Tom Drechou

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 13:29

 

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 « Avec Gerets, on faisait du jeu mais on ne gagnait pas de titres. Avec Deschamps, on ne faisait pas de jeu mais on gagnait des titres. Avec Baup, on ne fera pas de jeu et on ne gagnera pas de titres ! »Explique furieux un supporter marseillais au micro de RMC mercredi soir. Il n’est d’ailleurs pas le seul à penser ça de son olympique.

 

Tourner la page Deschamps

 

Le départ de Didier Deschamps a dans un premier temps réjoui pas mal de supporters. Après la saison très décevante et la mauvaise série en fin de championnat, la plupart des supporters souhaitaient voir partir l’homme qui a apporté 6 titres à l’OM de 2009 à 2012 et rompu le mauvais sort de 17 ans de disette. 

 

Avec Deschamps, le beau jeu du Bordeaux 2009, du Lille 2011 ou du Montpellier 2012 n’était pas forcément au rendez-vous mais Marseille a toujours réussi à décrocher au moins un titre en fin de saison (excepté 2009). Un titre de champion de France en 2010, deux Trophées des champions (2010 et 2011) et trois Coupes de la Ligue (2010, 2011, 2012). L’essentiel pour un club qui vise le haut du tableau chaque année.

 

Cette saison, malgré un beau parcours en Ligue des Champions (quart de finale) et une victoire en  finale de la Coupe de la Ligue, la mauvaise série de 13 matches consécutifs sans victoires et les problèmes internes avec la direction lui aura été fatal. C’est ça l’OM.

 

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Un nouveau départ

 

Pour succéder à Didier Deschamps, les noms d’Antonetti, Galtier, Favre et Ravanelli avait été évoqués mais c’est finalement la casquette d’Elie Baup que nous verrons sur le banc marseillais. Mais pour combien de temps ? Si Vincent Labrune se montre enthousiaste à la venue de l’ancien consultant canal+, les supporters marseillais eux, sont assez déçus de ce choix et aurait plutôt préférés  voir Lucien Favre ou Fabrizio Ravanelli.

 

« Ravanelli a marqué l’OM. Il connaît le club et il plaisait beaucoup au public » regrette Christian Cataldo, le leader d’un des groupes de supporters (Dodgers). A croire qu’ils regrettent presque le départ de Deschamps finalement… Elie Baup est  à peine arrivé qu’il a déjà la pression sur les épaules. Cette fois, ce n’est pas St-Etienne, ce n’est pas Bordeaux, ce n’est pas Toulouse, ni Nantes qu’il entraîne : c’est l’Olympique de Marseille.

 

Les supporters marseillais ne sont pas réputés pour laisser du temps à leur nouvel entraîneur pour reconstruire l’équipe. Si Baup veut rester l’entraîneur de Marseille assez longtemps, il devra convaincre les supporters dès les premiers matches. Sauf que depuis 3 ans, la machine olympienne a toujours eu du mal à se mettre en marche en début de saison. Cela ne va sans doute pas faciliter la tâche du nouvel entraîneur qui devra faire face à la pression des fans et des médias en cas de mauvais résultats. « Je ne vais ni encenser, ni critiquer Elie Baup. On le jugera sur son travail et ses résultats. Si l’équipe est en haut de l’affiche, tout le monde criera de joie, si c’est le contraire, il aura des soucis » continu le président des Dodgers.

 

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Depuis 2009, l’ancien entraîneur de Nantes a pu prendre du recul. De son poste de consultant canal plus dans l’émission du Canal Football Club, il a pu analyser la situation d’un point de vue externe et objectif. « J’ai eu la chance de vivre une formation permanente en tant que consultant et de voir de grands clubs européens. Aujourd’hui, je me sens plus costaud par rapport à mon travail d’entraîneur » déclare le principal intéressé en conférence de presse ce jeudi. Le président marseillais Vincent Labrune s’est aussi expliqué sur le sujet : « Nous avons très vite rencontré Elie avec l’actionnaire Marguarita Louis-Dreyfus et ce choix s’est rapidement imposé comme une évidence. Sa vision du club, son analyse et ses perspectives s’accordaient avec ce qu’on veut pour le club ».

 

Mais que veut réellement Vincent Labrune pour l’OM ? Tout comme Elie Baup, il est très loin de faire l’unanimité du côté de la cannebière. Nouveau départ ou total échec pour Marseille, cette nouvelle saison promet d’être agitée. Ce qui est sûr, c’est qu’Elie Baup ne pourra pas s’arracher les cheveux en cas d’échec avec l’Olympique de Marseille. Il reprendra tranquillement son poste de consultant à Canal+ pendant que V.Labrune et M.Louis-Dreyfus se feront eux, tirer les cheveux par tout le peuple marseillais… 

 

Nicolas Laplume

 

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